Venancio Mondlane entendu par le procureur général au Mozambique suite à des accusations de violences post-électorales
Au Mozambique, le climat politique est marqué par des tensions post-électorales. Le candidat à la présidentielle, Venancio Mondlane, a été convoqué par le procureur général ce mardi 11 mars. Mondlane, qui conteste les résultats des élections générales du 9 octobre, a dû répondre à plusieurs accusations sur huit dossiers engagés par le ministère public. Il s’est présenté au palais de justice au matin.
Venancio Mondlane est arrivé à pied au bureau du procureur général, où l’attendaient quelques militants, sous surveillance policière. Initialement prévue le lundi, son audition a été reportée à mardi à sa demande, étant donné qu’il se trouvait alors au Botswana. Malgré les accusations, Mondlane insiste sur sa volonté de respecter la justice tout en affirmant que celle-ci est « partiale et partisane ». À son arrivée au ministère public, il déclarait ne pas savoir avec précision le dossier pour lequel il allait être entendu, selon nos confrères de Sud Quotidien.
Les dossiers concernent pour beaucoup la destruction de biens publics suite aux élections. Le procureur général avait déjà requis une indemnisation supérieure à 500 millions de dollars contre Venancio Mondlane et le parti Podemos, invoquant le « préjudice causé à l’État mozambicain ». D’après Sud Quotidien, en janvier, des poursuites pénales ont été lancées après que Mondlane a proclamé un « décret présidentiel » légitimant la violence contre les forces de l’ordre. Il est ainsi soupçonné de « subversion » et de « trouble à l’ordre public ».
La situation semble compromettre toute possibilité de dialogue entre Venancio Mondlane et le parti au pouvoir, le Frelimo. Ce schisme politique s’est renforcé depuis qu’un accord de dialogue, signé par le président Daniel Chapo et les forces politiques parlementaires le 5 mars, a exclu Mondlane.
