Le Parlement européen a validé ce jeudi une proposition majeure visant à autoriser les députées enceintes ou venant d’accoucher à déléguer leur droit de vote. Selon les informations de l’agence Anadolu, cette mesure a été adoptée par une large majorité de 605 voix pour, 30 contre et 5 abstentions.
Le texte prévoit que les parlementaires concernées puissent confier leur vote à un autre élu pour une période de trois mois avant la date prévue de l’accouchement et jusqu’à six mois après la naissance de l’enfant. L’objectif est de leur permettre une pleine participation à la vie parlementaire sans avoir à sacrifier leur vie familiale.
La présidente du Parlement, Roberta Metsola, qui est à l’initiative de cette révision, a qualifié la mesure de « proposition historique ». Elle a souligné que « les femmes ne devraient pas avoir à choisir entre servir leurs électeurs et avoir des enfants ». Un avis partagé par le rapporteur du texte, Juan Fernando López Aguilar, pour qui « aucun représentant élu ne devrait jamais avoir à choisir entre son vote et son enfant ». Il a également ajouté que cette réforme soutient « la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes et de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée ».
À ce jour, seuls trois pays de l’Union européenne, à savoir l’Espagne, la Grèce et le Luxembourg, disposent de dispositions similaires permettant le vote par procuration pour des raisons de maternité. La proposition doit maintenant être soumise au Conseil de l’Union européenne, où elle devra être adoptée à l’unanimité par les États membres. Le texte devra ensuite être ratifié par chaque pays selon ses propres procédures constitutionnelles avant d’entrer en vigueur.
