Une leçon politique à ceux qui ont choisi le boycott du Dialogue national (Par Aliou Ndiaye)*

À vous, chers opposants boycotteurs
Permettez-moi de vous rappeler que le dialogue est un élément fondamental de toute démocratie. Comme l’a souligné Nelson Mandela, « La démocratie ne se limite pas à des élections ; c’est un processus continu ». Il ne s’agit pas simplement d’une interaction entre la majorité et l’opposition, mais d’un cadre où toutes les forces vives de la nation sont appelées à réfléchir ensemble sur les défis du pays. En refusant d’y participer, vous ne faites pas qu’ignorer une opportunité ; vous refusez de contribuer à la construction d’un Sénégal plus stable, juste et démocratique.
Ce dialogue national n’est pas un de ces « deals politiques » d’un autre temps, organisés à la hâte en temps de crise pour sauver un régime vacillant. Il est né d’une volonté politique forte, affirmée par le président Diomaye qui déclarait : « C’est en temps de paix qu’on doit dialoguer ». Participer, c’est faire preuve de responsabilité ; boycotter, c’est faire le choix de l’irresponsabilité.
La politique, ce n’est pas s’opposer à tout va ou se braquer contre le régime en place. Ce n’est pas boycotter systématiquement tout ce qui vient du pouvoir, sans discernement. Ce réflexe pavlovien traduit une incompréhension du vrai sens de l’engagement politique . Vous semblez vous tromper d’époque, de combat, et surtout de contexte . Le Sénégal est aujourd’hui dans une phase de redressement, porté par un nouveau régime et une approche renouvelée de la gouvernance et de la démocratie. Il ne s’agit plus de réduire l’opposition à sa plus simple expression ,mais de la reconnaître comme une force alternative légitime, appelée à enrichir le débat public, à proposer, à critiquer, à construire.
Dans ce contexte, refuser de prendre part au débat national revient à se soustraire à une responsabilité républicaine majeure. En vous mettant volontairement en retrait, vous donnez l’image d’une opposition plus préoccupée par la posture que par l’avenir du pays, d’une opposition figée dans une logique de confrontation, coupée des réalités du pays . C’est un signal regrettable, qui peut être perçu comme un manque de patriotisme face aux défis collectifs du moment.
Souvenez-vous de cette vérité : « Il n’y a pas de politique qui vaille en dehors des réalités », disait le général de Gaulle. Et la réalité, aujourd’hui, c’est que le peuple sénégalais attend des réponses à ses problèmes, pas des querelles stériles. Ce dialogue est une chance de faire entendre votre voix, de peser dans les décisions, de défendre vos idées. Si vous n’êtes pas à la table des discussions, vous devrez accepter les décisions qui en sortiront. Car en politique, « ou vous faites la politique, ou elle se fait sans vous ».
Au lieu d’instrumentaliser ce boycott comme une manœuvre politicienne, engagez-vous plutôt à convaincre les Sénégalais autour d’un projet de société clair, ambitieux et crédible. L’opposition responsable ne se contente pas de critiquer ; elle propose, construit et débat. C’est en présentant des solutions concrètes que vous pourrez redéfinir votre rôle et montrer que vous êtes une alternative viable et crédible.
Alors, à vous qui avez choisi le boycott, sachez-le : ce n’est pas le pouvoir que vous affaiblissez, c’est votre propre crédibilité. Il est encore temps de vous ressaisir. La politique, c’est aussi le courage d’affronter la réalité, même quand elle dérange.
Aliou Ndiaye dit Fàbregas Responsable politique à PASTEF GRAND-YOFF
Section Communale Pastef GRAND YOFF
Bassirou Diomaye Faye Ousmane SONKO
Maylen niou jam way vous etes libre de tenir de votre dialogue eux aussi aussi sont libre de ne pas d y assister