Un animateur révèle une proposition choquante d’un jeune homme désespéré

L’animateur Boubacar Diallo, connu sous le nom de Boub’s, a partagé une histoire troublante lors de l’émission « xew xewu jamano » sur Iradio. Il a raconté qu’un jeune homme de sa connaissance lui avait demandé s’il connaissait quelqu’un intéressé par l’achat d’un rein. Cette demande est survenue après que Boub’s lui ait demandé de patienter avant de répondre à sa requête.

Cette proposition macabre a été motivée par des émissions de télévision parlant de telles pratiques. Elle reflète une situation désespérée dans un contexte de confusion où il devient difficile de distinguer le bon du mauvais choix. Le phénomène rappelle les départs dangereux en pirogue vers les îles Canaries, considérées comme un eldorado par de nombreux jeunes Sénégalais. Bien que certains réussissent le trajet, beaucoup perdent la vie en mer.

Ces derniers jours, le Sénégal a été témoin d’un spectacle macabre : des corps rejetés par la mer, repêchés sur les plages, parmi lesquels des hommes, des femmes et même des enfants de toutes origines sociales. Le slogan « Barça ou Barsax » illustre ce choix désespéré entre l’Espagne ou la mort. Des questions se posent sur les raisons qui poussent ces jeunes à choisir de telles voies au lieu de tenter l’auto-entrepreneuriat ou d’autres opportunités dans leur pays.

Les chercheurs et sociologues sont interpellés pour expliquer cette situation alarmante. Auparavant, avec l’alternance politique de 2000, il y avait un sentiment d’espoir et de changement. Des jeunes diplômés revenaient en Afrique, inspirés par des promesses de justice et de transformation de la société.

Malheureusement, cet espoir a été rapidement déçu par le comportement des nouveaux dirigeants qui ont profité de leurs fonctions au lieu de servir l’intérêt général. Aujourd’hui, de nombreuses personnes attendent de voir si la nouvelle génération de dirigeants respectera ses promesses de changement.

Les récents signes, cependant, ne sont pas encourageants. Des nominations politiques et l’utilisation persistante de fonds politiques pointent vers une continuité plutôt qu’une rupture avec le passé. L’obsession partisane semble dominer plutôt que le souci de l’intérêt général.

Un cas récemment médiatisé est celui du ministre de la Santé, accusé de privilégier les candidatures issues du parti Pastef. Bien qu’il ait tenté de clarifier ses propos, affirmant privilégier les compétences, ses déclarations continuent de soulever des interrogations sur l’objectivité des nominations au sein du gouvernement.

La véritable rupture nécessite que la gestion de l’État soit indépendante des affiliations politiques. Elle doit s’attacher à répondre aux besoins urgents des citoyens tout en maintenant un respect égal pour toutes les croyances et origines. Le défi est de redéfinir la gouvernance pour servir directement la population, en évitant les pièges de l’affichage symbolique sans substance réelle.