Trois millions et demi de Sénégalais vivent directement de l’élevage

Le sous secteur de l’élevage joue un rôle économique et social au Sénégal avec plus de trois millions et demi de personnes qui en vivent directement, a affirmé, lundi à Dakar, Dr Massata Niang, conseiller technique au ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural.

« Au Sénégal, 3, 5 millions d’individus, issus pour la plupart des couches les plus vulnérables du mond3 rural, vivent directement de l’élevage. Le sous secteur de l’élevage joue un rôle important pour la sécurité alimentaire des ménages et constitue une épargne pour beaucoup exploitants », a notamment dit Dr Niang.

Il présidait l’ouverture d’une session de formation suivie d’un atelier international sur le projet « Adaptation des systèmes d’élevage aux changements climatiques » qui se tient du 12 au 16 janvier à Dakar sous l’égide du programme « animal change » et de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA).

Selon Dr Massata Niang, l’élevage contribue à hauteur de 35% à la formation du produit intérieur brut du secteur primaire et 7% à celle du Pib national.

« En milieu rural, l’élevage représente 55% à 75% des revenus de la famille contre 40% en milieu agropastoral. Le gouvernement du Sénégal a très tôt compris le rôle déterminant que peut jouer l’élevage dans la sécurité alimentaire des populations et dans la lutte contre la pauvreté. Aussi, a-t-il entrepris, depuis plusieurs décennies, des mesures tendant à sa modernisation pour une plus grande productivité », a-t-il expliqué.

Revenant sur les changements climatiques, il a souligné qu’ils sont « principalement liés à l’émission des gaz à effet de serre provenant des activités humaines mais l’animal a également une part de responsabilité non négligeable ».

« Ces émissions d’origine anthropique sont dues pour plus 3/4 au seul dioxyde de carbone. La solution est de développer une agriculture durable et paysanne, en mettant en place des pratiques agricoles qui réduisent les gaz à effet de serre et permettent un gain financier et environnemental global, en minimisant l’impact sur la productivité », a préconisé le conseiller technique du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural.
Apa news

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