Cécile Thiakane, consultante RSE, partage son expérience personnelle sur la transmission des langues maternelles au Sénégal et dans la diaspora. Dans une tribune publiée par Sud Quotidien, elle souligne l’importance de valoriser ces langues et de les transmettre aux générations futures.
Entre deux mondes, une transmission inconsciente
Ayant grandi au Sénégal et vivant en France depuis près de 30 ans, Cécile Thiakane évoque sa double appartenance culturelle. Elle explique comment cette double culture a influencé la transmission de son héritage à ses enfants, qui lui reprochent de ne pas bien parler wolof et sérère.
Changer de regard, valoriser autrement
Prenant conscience que ses enfants associaient ses langues maternelles à la réprimande, Cécile Thiakane a décidé de changer sa manière de les utiliser. Elle a commencé à les employer dans des contextes plus positifs : pour exprimer son affection, chanter des comptines ou raconter des souvenirs. Ce changement a permis à ses enfants de développer un nouveau regard sur le wolof et le sérère.
Le débat sur la place des langues nationales au Sénégal prend de l’ampleur.
Du foyer aux écrans : un soft power en gestation
Cécile Thiakane imagine un futur où les séries sénégalaises, sous-titrées en français, seraient diffusées sur des plateformes internationales comme Netflix. Elle envisage la possibilité que des répliques en wolof ou en sérère deviennent cultes, contribuant ainsi au rayonnement de ces langues à l’échelle mondiale.
La consultante RSE conclut en affirmant que la transmission des langues maternelles est une promesse faite aux générations futures, pour que ces langues, enracinées dans la culture sénégalaise, puissent résonner dans le monde entier.