Le leader du parti politique la République des Valeurs (Réewum Ngor), Thierno Alassane Sall est contre le parrainage. Pour lui, c’est une opération de sélection.
« C’est le conseil constitutionnel qui définit les règles qu’il s’applique à lui-même. Normalement le conseil constitutionnel ne devrait pas être législateur et juge. On se souvient qu’en 2019 il y’a eu cette polémique sur le problème des noms. Parfois dans la fatigue, l’empressement, l’habitude d’écrire, les gens commettent des erreurs », rappelle Thierno Alassane Sall dans l’émission « Jury du Dimanche » sur Iradio.
« On avait fait un texte relatif au conseil constitutionnel à l’époque pour lui dire que se tromper sur une lettre ne peut pas constituer un motif de rejet. C’est d’autant plus logique que la direction des élections en présentant le parrainage avait dit que ces genres d’erreurs ne constituent pas une source de rejet », explique-t-il.
Pour le député, le parrainage est une source absolue de corruption. « Des centaines de millions ont été dépensés pour acheter des parrainages. Le parrainage est une façon d’éliminer beaucoup de potentiels candidats qui ont leur mot à dire », dénonce-t-il.
Pour rappel, les députés ont adopté ce 20 juillet 2023 le projet de révision de la Constitution, qui assouplit le système de parrainages nécessaires pour participer à la présidentielle de février 2024.
Quand on est incapable de réunir le nombre de parrains requis et que l’on manque d’arguments face à ce filtre qui nous met à l’abri de candidatures fantesistes, on verse malheureusement dans les procès d’intention les plus saugrenus pour tenter de justifier son impopularité.