La Thaïlande et le Cambodge ont convenu d’un cessez-le-feu « immédiat et inconditionnel » à leur frontière commune, ce lundi 28 juillet. L’annonce a été faite par le Premier ministre malaisien, Anwar Ibrahim, après des pourparlers en Malaisie, pays actuellement à la tête de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean). L’accord entrera en vigueur à minuit ce même lundi.
Un cessez-le-feu vital pour la désescalade
« C’est un premier pas vital vers la désescalade et le rétablissement de la paix et de la sécurité », a déclaré Anwar Ibrahim, aux côtés des Premiers ministres cambodgien et thaïlandais. Ce cessez-le-feu vise à mettre fin aux affrontements meurtriers qui ont secoué la frontière ces derniers jours.
Les tensions entre les deux pays étaient montées d’un cran fin mai, après la mort d’un soldat cambodgien lors d’un échange de tirs. Depuis, les deux armées ont renforcé leur présence dans la zone, exacerbant la crise. Les hostilités ont repris jeudi dernier, devenant la flambée de violence la plus grave entre les deux pays depuis treize ans.
Espoir de retour à la normale
Le Premier ministre cambodgien, Hun Manet, a exprimé son optimisme quant à l’issue de la réunion. « Nous avons eu une très bonne réunion et d’excellents résultats […] qui nous permettent d’espérer mettre immédiatement un terme aux combats », a-t-il déclaré. Il espère que cet accord permettra la reprise des discussions bilatérales et le retour à la normale des relations entre les deux pays. Des affrontements avaient opposé les forces thaïlandaises et cambodgiennes pendant cinq jours consécutifs, malgré les pourparlers de paix.
De son côté, le Premier ministre thaïlandais par intérim, Phumtham Wechayachai, a confirmé l’acceptation du cessez-le-feu par son pays, qui sera appliqué « de bonne foi » par les deux parties. Les affrontements ont fait au moins 36 morts et plus de 200 000 déplacés. Chaque camp s’accusait mutuellement d’avoir déclenché les hostilités.
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« Aujourd’hui, nous avons eu une très bonne réunion et d’excellents résultats […] qui nous permettent d’espérer mettre immédiatement un terme aux combats », a déclaré le Premier ministre cambodgien Hun Manet (Sud Quotidien).