Des affrontements ont opposé les forces thaïlandaises et cambodgiennes pour le cinquième jour consécutif ce lundi, malgré des pourparlers de paix prévus en Malaisie le même jour. Au moins 35 personnes ont été tuées et plus de 200 000 déplacées depuis le début des hostilités jeudi dernier.
Accusations d’utilisation d’armes chimiques et tensions diplomatiques
La porte-parole du ministère cambodgien de la Défense, la générale Maly Socheata, a accusé les forces thaïlandaises d’avoir utilisé des armes chimiques, notamment des attaques au gaz toxique, selon le Khmer Times. Ces accusations n’ont pas été confirmées par Bangkok.
Le Premier ministre thaïlandais par intérim, Phumtham Wechayachai, a exprimé des doutes sur la « bonne foi » du Cambodge avant son départ pour la Malaisie. « Ils doivent démontrer une réelle volonté, et nous évaluerons cela lors de la rencontre », a-t-il déclaré à la presse.
Les ministres des Affaires étrangères de l’ASEAN ont appelé à un cessez-le-feu immédiat entre les deux pays, exprimant leur inquiétude face à la crise humanitaire. Une médiation malaisienne est en cours pour tenter de résoudre le conflit.
Contexte du conflit et médiation internationale
Le département d’État américain a confirmé la présence d’une équipe en Malaisie pour soutenir les efforts de paix. Le secrétaire d’État, Marco Rubio, a déclaré suivre la situation de près et souhaiter une résolution rapide du conflit, selon l’agence Anadolu.
Les affrontements s’inscrivent dans un contexte de tensions territoriales de longue date entre la Thaïlande et le Cambodge. Des affrontements avaient déjà eu lieu en juillet 2025, illustrant la persistance de ce conflit.