La Chine a vivement réagi ce jeudi aux déclarations des ministres des Affaires étrangères des pays du G7, qui s’étaient réunis au Canada. Par la voix de son porte-parole, Pékin a rejeté les accusations concernant son renforcement militaire et a qualifié les remarques du bloc de diffamatoires, tout en s’opposant à ce qu’il considère comme une ingérence dans ses affaires intérieures.
Selon des propos rapportés par l’agence Anadolu, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, a affirmé que « la situation en mer de Chine orientale et en mer de Chine méridionale demeure globalement stable ». Il a appelé le bloc à « cesser d’attiser la dispute, d’exacerber les tensions et de menacer la paix régionale ». Le porte-parole a déclaré que la Chine est « profondément insatisfaite et s’y oppose fermement ».
Cette réaction fait suite à une déclaration commune publiée mercredi à l’issue d’une rencontre à Niagara-on-the-Lake, en Ontario. Les chefs de la diplomatie du Canada, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon, du Royaume-Uni, des États-Unis et de l’UE y avaient exprimé leur inquiétude face à l’« augmentation rapide » de l’arsenal nucléaire chinois. Le groupe avait exhorté Pékin à « démontrer son engagement en faveur de la stabilité par une transparence accrue ».
Le communiqué du G7 réaffirmait l’importance d’un « Indo-Pacifique libre et ouvert, fondé sur l’état de droit » et s’opposait à « toute tentative unilatérale de modifier le statu quo, notamment par la force ou la coercition ». Concernant Taïwan, les ministres ont souligné l’importance du maintien de la paix et de la stabilité dans le détroit, appelant à un « règlement pacifique des différends ». En réponse, Lin Jian a martelé que « la question taïwanaise est une affaire purement intérieure pour la Chine », dont le règlement relève de la seule compétence du peuple chinois, « sans aucune ingérence extérieure ».
Abordant la guerre en Ukraine, le porte-parole chinois a soutenu que son pays avait fait preuve de « transparence et de loyauté tout au long de la crise ». Il a précisé que Pékin n’avait jamais fourni d’armes létales à aucune des parties au conflit et qu’il n’accepterait pas les tentatives du G7 de « rejeter la faute sur la Chine ».
