Un convoi médical d’urgence a été acheminé dimanche 20 juillet 2025 vers la province de Suwayda, dans le sud de la Syrie, suite à un cessez-le-feu précaire. Ce convoi, composé de 20 ambulances, d’équipes médicales et de fournitures, a été organisé par le ministère syrien de la Santé en collaboration avec d’autres ministères et des organisations onusiennes.
Retard dû aux frappes israéliennes
Le ministre de la Santé syrien, Musab Al-Ali, a expliqué que le convoi était prêt depuis plusieurs jours mais que son départ avait été retardé par les frappes israéliennes. L’acheminement n’a été possible que dimanche après l’évacuation des combattants tribaux par les forces de sécurité syriennes et la mise en œuvre du cessez-le-feu annoncé samedi par la présidence.
Retour progressif de la stabilité
Le ministre de l’Intérieur, Anas Khattab, a confirmé une stabilisation progressive de la situation à Suwayda après le déploiement des Forces de Sécurité Intérieure (FSI) dans les régions nord et ouest. Les FSI ont imposé un cessez-le-feu dans la ville, permettant un échange de prisonniers.
Tensions autour de l’acheminement de l’aide
Des tensions sont apparues lorsque Hikmat al-Hijri, un chef religieux druze, a refusé qu’une délégation gouvernementale accompagne le convoi. Seul le Croissant-Rouge arabe syrien a été autorisé à livrer l’aide. La délégation officielle est retournée à Damas. Le ministère de l’Intérieur a annoncé le retrait total des combattants tribaux de Suwayda et l’arrêt des hostilités.
Plan en trois étapes pour rétablir l’ordre
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Noureddin al-Baba, a confirmé la mise en œuvre du cessez-le-feu et la sécurisation des zones nord et ouest de la province. Le ministre de l’Information, Hamza al-Mustafa, a détaillé le plan en trois étapes : rétablir la sécurité avec les FSI, ouvrir des corridors humanitaires entre Suwayda et Deraa, puis relancer les institutions étatiques et les services de maintien de l’ordre.
Contexte des affrontements
Les affrontements ont débuté le 13 juillet entre des tribus arabes bédouines et des groupes armés druzes à Suwayda. Les violences se sont intensifiées, suivies de frappes israéliennes sur des positions militaires syriennes et des infrastructures à Damas. Israël a justifié ces frappes par la « protection des communautés druzes ». Cependant, la plupart des chefs druzes en Syrie ont rejeté toute ingérence étrangère et réaffirmé leur attachement à l’unité de l’État syrien. « Selon l’agence officielle d’information, SANA, le convoi comprend 20 ambulances, des équipes médicales spécialisées, ainsi que d’importantes quantités de médicaments et de fournitures d’urgence. », a indiqué l’agence Anadolu.