L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé un avertissement ce vendredi depuis Genève concernant la situation de 67 millions de personnes souffrant de troubles mentaux dans des zones de conflit, de catastrophe ou de déplacement. L’organisation appelle à faire du soutien psychologique une priorité dans les interventions humanitaires.
Selon les informations rapportées par l’agence Anadolu, Fahmy Hanna, responsable technique de la santé mentale à l’OMS, a précisé lors d’un point de presse de l’ONU qu’« une personne sur cinq dans les situations d’urgence vit avec un trouble mental ». Il a ajouté que, trop souvent, « le soutien psychologique est encore traité comme facultatif ».
Nos sources indiquent que des progrès ont été notés, avec des mécanismes de coordination actifs dans 71 % des situations d’urgence, contre moins de la moitié en 2019. Cependant, Fahmy Hanna a souligné que la qualité et la couverture des services demeurent « insuffisantes ».
L’OMS a également mis en garde contre un risque de chute de 94 % des demandes de médicaments psychotropes d’ici le début de 2025, en raison d’un manque de financement. Cette situation priverait des millions de personnes d’une aide essentielle. « Lorsque le financement humanitaire disparaît, l’impact est immédiat et immense », a-t-il insisté. Ce besoin de soutien est particulièrement visible dans des contextes où l’acheminement de l’aide humanitaire est une priorité vitale.
Face à cette situation, un appel a été lancé aux gouvernements, aux donateurs et aux acteurs humanitaires pour qu’ils intègrent et renforcent les soins de santé mentale dans les phases de préparation, de réponse et de reconstruction post-crise.