Souleymane Diallo, coach GFC : «Nous serons la cible principale à battre»

Souleymane Diallo, coach GFC : «Nous serons la cible principale à battre»

Vainqueur (0-2) de Teungueth FC (TFC), lundi, Guédiawaye FC consolide son fauteuil de leader à l’issue de la 10e journée de Ligue 1. Dans un entretien accordé au quotidien Stades, le coach des Crabes, Souleymane Diallo, estime que son équipe sera la principale cible, tout en avouant que la prochaine trêve, due au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), sera une bouffée d’oxygène.

Entretien.

On a vu un duel très tactique contre Teungueth FC. Après avoir marqué 2 buts, vous vous êtes mis dans la gestion. Est-ce que vous pouvez nous dire sur quoi s’est joué ce match ?

Permettez-moi de féliciter les garçons pour le respect des consignes qui ont été données en amont. Ils ont su dérouler le plan de jeu qu’on a prévu. On s’est dit : on va Teungueth et l’équipe (TFC) ne va pas s’attendre à cette stratégie, qui est de jouer les 12 premières minutes avec notre variante qui consiste à les presser haut, essayer à les harceler dans leur propre zone. C’est ce que les garçons ont fait, sauf que le but a tardé à arriver. Après, on s’est dit qu’à partir de la 18ème minute, qu’il fallait changer de variante. Mais, les garçons m’ont dit qu’il pouvait insister, malgré le fait que le pressing haut est très compliqué. Mais ils l’ont fait, jusqu’à ce qu’on marque les deux buts. Après la mi-temps, on a décidé de revenir à notre circuit préférentiel qui consiste à jouer en bloc médian, en contres, tout en sachant que l’adversaire, quand il est mené 0-2, allait sortir. C’est ce que les garçons ont excellemment bien fait. Je suis plus satisfait de la seconde période que de la première. Parce qu’en seconde, on était en dedans dans les consignes. Cela arrive très, très rarement aux joueurs sénégalais, qui sont souvent euphoriques quand ils mettent deux buts. Là, je leur tire chapeau pour cette endurance dans les consignes.

On a vu une équipe de GFC très académique. Quelle est la touche de Souleymane Diallo ?

Je suis en enseignant de football. Donc, je suis obligé de me mettre au parfum des nouvelles exigences. Il nous arrive de nous documenter, d’aller à la recherche de nouvelles connaissances et on a compris que le football, aujourd’hui, est une crise d’espace et de temps. Et qui dit crise d’espace et de temps, c’est qu’il va falloir insister sur une notion importante, à savoir : effort et contre-effort. C’est le pressing-contre pressing et nous essayons d’inculquer ça aux garçons et c’est ça qui fera la différence. Au Sénégal, comme on vend plus de joueurs, donc nous, les entraîneurs, notre devoir moral est de les aider à avoir ces nouvelles exigences du haut niveau.

Votre ambition est de reste sur le même rythme de victoires. Est-ce possible ?

Si on peut le faire, c’est excellent. Est-ce possible ? La question est pertinente, parce que ça demande beaucoup d’endurance, nous serons la cible principale, la cible à battre. Mais nous allons essayer de travailler là-dessus. Malheureusement, la perfomance, c’est comme ça : arriver au sommet, c’est très facile, la difficulté, c’est d’y demeurer. C’est ce qui fait souvent défaut. Mais on va travailler sur notre mission pour qu’on puisse être endurant. C’est bientôt la trêve, pour cause de CHAN-2023 (du 13 janvier au 4 février).

Est-ce une occasion pour remobiliser Ies troupes?

Oui ! Moi, j’ai démarré très tôt et je pense que nous sommes la première équipe à avoir démarrer les entraînements et les garçons ont besoin du jus. Vous avez vu, j’en ai perdu deux. Cela veut dire effectivement qu’ils sont émoussés. C’est normal, nos entraînements sont intenses.

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