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Sonatel : Bras de fer silencieux entre l’État sénégalais et Orange

Le départ de Sékou Dramé de la direction générale de la Sonatel n’est pas encore acté. Pourtant, une intense campagne de communication tente de faire croire le contraire. En coulisse, le partenaire technique Orange, qui souhaite imposer Brelotte Bå, actuel directeur général d’Orange Afrique et Moyen-Orient, multiplie les manœuvres pour prendre la main sur la gouvernance de ce fleuron de l’économie sénégalaise.

Contrairement à ce qui est largement distillé dans certains cercles, le changement à la tête de la Sonatel n’a été ni officialisé ni validé par l’État du Sénégal, actionnaire de référence de l’entreprise. Selon plusieurs sources de Libération, le projet de nomination d’un nouveau directeur général a été présenté au conseil d’administration dès avril, mais l’exécutif sénégalais avait posé un préalable clair : ouvrir une discussion sur la gouvernance de la Sonatel avant toute décision. Ce débat n’a toujours pas eu lieu.

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Pour l’intersyndicale des travailleurs de la Sonatel, la tentative de remplacement de Sékou Dramé cache une volonté de placer à la tête de l’entreprise un dirigeant « plus aligné » avec les intérêts d’Orange, quitte à marginaliser ceux de l’État sénégalais. Dans une lettre ouverte, les syndicats interpellent directement le chef de l’État, lui demandant de garantir la souveraineté économique nationale à travers la préservation de la Sonatel.

Dans cette affaire, le bras de fer est engagé : entre volonté d’influence du partenaire technique et exigence de souveraineté affichée par l’État, le futur de la gouvernance de la Sonatel est désormais un enjeu hautement stratégique.

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