Sommet de la Francophonie : la vision critique de Yassine Fall

Sommet de la Francophonie : la vision critique de Yassine Fall

Lors du XIXe Sommet de la Francophonie à Villers-Cotterêts, Yassine Fall, ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères du Sénégal, a partagé sa vision pour l’avenir de la Francophonie. Représentant le Sénégal, elle a exprimé ses préoccupations concernant le rôle de l’organisation, soulignant qu’elle ne devrait pas devenir un espace de décisions politiques multilatérales. Cela est dû aux divergences d’intérêts entre les membres, notamment entre les pays africains et les nations industrialisées.

Mme Fall a plaidé pour une « Francophonie solidaire », en soulignant l’histoire commune de colonialisme et de néocolonialisme partagée par les membres, ainsi que le mouvement actuel vers l’émancipation des États africains. Elle a insisté sur la nécessité de reconnaître la diversité politique et culturelle au sein de l’organisation. Pour elle, une refonte du multilatéralisme s’impose : « Il faut que le multilatéralisme soit revisité et renouvelé », a-t-elle déclaré.

Politiquement, elle a rappelé le rôle pionnier du Sénégal dans la Francophonie, tout en mettant en avant des divergences possibles, notamment sur la question palestinienne. En tant que président du Comité pour les droits inaliénables du peuple palestinien, le Sénégal adopte une position forte, qualifiant la situation en Palestine de « génocide », ce qui diverge de la position de la Francophonie.

Un autre point essentiel pour Yassine Fall est l’endettement des pays africains. Elle a critiqué le coût élevé des emprunts pour les pays francophones africains, malgré de bons retours sur investissement. Selon elle, la Francophonie ne défend pas assez bien les intérêts africains sur ce sujet. Elle a insisté sur la nécessité de revoir les politiques d’endettement, qualifiant le coût de l’emprunt d' »injuste ».

Yassine Fall a appelé à des réformes des conditions d’accès au financement international pour les pays en développement, en soulignant que l’Afrique est le continent où les coûts d’emprunt sont les plus élevés. Elle estime que la Francophonie devrait soutenir plus activement les pays membres les moins avancés dans ce domaine.

2 COMMENTAIRES
  • Cheikh Tourè

    Oui Commowelth. J ai l impression que notre Ministre est anglophone

  • Pppaa

    Mais dites moi, sommet de l’anglophonie ça existe. France ne veut jamais se séparer de ses anciennes colonies

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