Shandong : Qingdao et Yantai, deux cités entre héritage colonial et modernité

En découvrant la province de Shandong, à l’Est de la Chine, on se heurte à l’empreinte persistante de l’influence étrangère, européenne et japonaise, qui a marqué son histoire. Ce passé, souvent qualifié de « semi-colonial », est particulièrement palpable dans les villes de Qingdao et Yantai.
Qingdao, ville portuaire située au bord de la mer Jaune, est célèbre pour ses gratte-ciels, ses plages et ses parcs. À l’exception du vélo, couramment utilisé dans la capitale Beijing, Qingdao fait figure d’exception avec un système de transport qui s’accommode mal à son relief montagneux. Cette ville attire chaque jour près de 10 000 visiteurs passant par son aéroport. Marquée par la colonisation européenne, elle abrite le domaine viticole Huadong-Parry, fondé par Michel Parry en 1984. Situé à Jiulongpo, cet espace ambitieux témoigne de l’audace d’un pionnier qui a importé 42 000 pieds de vigne de France pour y cultiver des cépages tels que le Riesling et le Chardonnay.
En dépit de cet héritage, Qingdao est aujourd’hui un exemple éclatant de modernité. Elle se targue de posséder le pont maritime le plus long au monde, le « Qingdao Haiwan Bridge », qui s’étend sur 42,4 kilomètres. Grâce à ses infrastructures portuaires modernisées, Qingdao, via le Shandong Port Group, a vu son port se hisser au 4ème rang mondial. Sa particularité réside dans sa technologie avancée qui permet d’automatiser un terminal à conteneurs et d’améliorer l’efficacité des opérations grâce à une équipe réduite de 30 conducteurs pour 93 portiques de quai, comme le souligne Sud Quotidien.
À environ 200 kilomètres de là, Yantai, ville côtière historique, se distingue par son passé militaire. Son nom provient d’une colline symbolisant la ville, devenue une zone touristique prisée. Autrefois occupée par des armées étrangères, Yantai se développa en un comptoir commercial dynamique. Aujourd’hui, ses plages ravissent les visiteurs. Le quartier historique de Suochengli et la rue Chaoyang, elle-même un carrefour de traditions et de modernité, enrichissent l’histoire vivante de la ville.
En 2020, la ville a fait évoluer son économie maritime avec le « Gonghai 1 », une plateforme de pisciculture maritime intelligente, marquant une nouvelle ère pour les activités maritimes et touristiques.
On retrouve cet article en consulté le site de nos confrères Sud Quotidien.