« Aujourd’hui, on a l’impression d’une coprésidence qui ne dit pas son nom« . Un constat du porte-parole de l’alliance pour la République (APR), ce dimanche 08 septembre sur i-radio. Seydou Guèye, invité de l’émission JDD, a fait part de ses impressions sur la gestion actuelle du pouvoir par l’actuel régime.
« J’avais beaucoup d’espoir quand j’ai entendu son excellence, M. Bassirou Diomaye Faye, lors de son message à la nation du 3 avril immédiatement après son élection et sa prestation de serment aller dans le sens de la concertation du dialogue et de l’ouverture. Joignant l’acte à la parole il a engagé le dialogue sur la justice, la réforme de la justice. Mais aujourd’hui, on a l’impression d’une coprésidence qui ne dit pas son nom. Ce qui n’est pas codifié par notre constitution et nos textes« , a regretté Seydou Guèye.
« Vouloir toucher à la Constitution c’est s’assurer d’une…
Pour lui, « le pouvoir engage une procédure très aventureuse, puisqu’il savait que c’était voué à l’échec la dissolution du HCCT et du CESE. Puisque les termes de la Constitution indiquent que pour une institution de nature, voter par une Constitution, vouloir y toucher c’est s’assurer d’une majorité des trois cinquièmes. Une fois que le président de la République a pris acte, l’annonce du changement à la tête de ces institutions est faite par le premier ministre. Je pense que, connaissant un peu les mécanismes, ce n’est pas de son rôle, ni de son ressort. L’annonce du Premier ministre n’engage en rien le Président de la République« .
« Personne n’est élu ni nommé pour bloquer le…
Il poursuit : « Mais ce qui est le plus dramatique dans cette affaire, c’est d’entendre le Premier ministre dire : ‘je vais tout faire pour bloquer le fonctionnement de ces institutions…’ La mission et le serment du Président de la République c’est de faire fonctionner les institutions et de garantir le fonctionnement harmonieux des institutions de la République. Personne n’est élu ni nommé pour bloquer le fonctionnement des institutions, puisque les institutions appartiennent aux Sénégalais. Ce sont des espaces d’intégration des Sénégalais« .