Seydi Gassama, président d’Amnesty international/Sénégal n’approuve pas la décision sénégalaise d’extrader l’opposant gambien en France. Parce que ce dernier n’a pas participé à cette tentative de changement constitutionnel en Gambie.
« Selon les éléments vidéo que nous avons vus, Cheikh Sidya Bayo n’a jamais dit qu’il était l’auteur du coup d’Etat. Il a demandé aux forces militaires gambiennes de se soulever contre le régime de Yaya Jammeh », explique Seydi Gassama, président d’Amnesty international/Sénégal dans L’Obs.
Dans cet ordre d’idées, poursuit M. Gassama, « pour beaucoup d’exilés gambiens, il n’y a qu’une seule voie pour changer le régime de Yaya Jammeh, c’est la violence. En tant qu’Amnesty, nous ne soutenons pas la violence, mais ce que nous savons est que pour beaucoup de Gambiens, c’est le désespoir et pour eux, le changement par des voies constitutionnelles n’est pas possible ».