Le porte parole du khalif général des Mouride a prononcé devant les journalistes internationaux he sur le contexte sous-régional particulier au lendemain de la libération de l’otage français. Serigne Basse abdou Khadre rappele que l’islam est une religion de paix et que le soufisme n’est pas le salafisme.
« Les mourides n’ont qu’un seul but : celui de vivre par la paix et pour la paix, en excluant toute forme de violence. Aucune religion, aucune philosophie ne peut être un gage pour porter atteinte à l’intégrité corporelle de l’individu ou à avoir un droit de spolier les biens des gens. Voilà d’ailleurs la raison pour laquelle, chaque fois qu’il y a une cérémonie officielle, vous verrez le khalife, par la voix du porte-parole, lancer ce message nécessaire : « Il n’y a rien qui peut se faire sans la paix. » »
Pour l’instant, le porte-parole du khalife général des mourides ne voit pas de risque de contagion du phénomène jidadiste au sein de la confrérie. La lutte n’a donc pas besoin d’être engagée. « Il n’y a aucun signe avant-coureur de jihadisme qui pourrait exister ici au Sénégal, encore moins à travers les mourides. Le jour où il aura un risque, un quelconque signe de velléité de jihadiste, à ce moment-là, le responsable en la matière, le khalife des mourides, prendra toutes ses responsabilités. »
Jeudi 11 décembre avait lieu la 120e édition du Grand Magal de Touba, le rendez-vous de la confrérie des mourides. Ce pèlerinage a rassemblé entre deux à trois millions de mourides venus célébrer le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur de la confrérie et de ville sainte de Touba