Séparation complexe des pays de l’Aes avec la Cedeao : Quels enjeux réels ?
La décision prise par le Mali, le Burkina Faso et le Niger de quitter la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) marque un tournant crucial. Ces nations membres de l’Alliance des États du Sahel (Aes) s’éloignent de l’organisation et risquent de perdre les nombreux bénéfices qu’elle assure sur divers fronts tels que l’économie, la finance et la politique.
Un sommet extraordinaire à Abuja avait pourtant souligné le 24 février les conséquences d’une telle rupture, qu’elle soit politique, économique ou sociale. Malgré ces avertissements, la décision demeure « irréversible » pour l’Aes.
La date du 29 janvier prochain est cruciale : elle marque la fin de la transition pendant laquelle les pays de l’Aes peuvent encore revenir sur leur décision. Les chefs d’État tentent de maintenir des voies de dialogue par l’entremise du président Diomaye Faye, pour éviter une situation semblable à celle de la Mauritanie qui avait quitté en 2000.
En termes de sécurité et de politiques régionales, les implications sont grandes. La cessation d’accords en matière de lutte contre le terrorisme compromettrait des collaborations essentielles pour la région.
L’impact socioéconomique se ressentirait immédiatement : les citoyens des trois pays devront peut-être obtenir des visas pour entrer dans l’espace Cedeao. De plus, les entrepreneurs et travailleurs ne bénéficieront plus des facilités offertes jusqu’à présent.
Les projets communautaires évalués à plus de 500 millions de dollars sont désormais menacés. Des initiatives essentielles comme la sécurité alimentaire ou les échanges électriques régionaux pourraient être suspendues.
Ce retrait créerait également une pression financière sur l’Aes, qui représenterait 22,5% du portefeuille de la Banque d’investissement de la Cedeao, avec des implications directes sur les projets développés dans la région.
Institutionnellement, l’Aes subirait des fermetures d’agences régionales, mettant en péril les emplois de nombreux ressortissants locaux.
Le secteur commercial ne serait pas en reste : un retrait pèse lourd sur les échanges habituels des produits locaux et traditionnels, réduisant une part importante du commerce intracommunautaire.
Néanmoins, une initiative parallèle se dessine : les pays de l’Aes ouvrent leurs frontières aux autres membres de la Cedeao, annonçant un espace sans visa pour encourager les échanges.
Rendre les relations plus ouvertes avec la Cedeao pourrait être perçu comme une tentative de maintenir des liens utiles malgré leur départ officiel.
On analyse les consequences pour AES. Vous croyez que c’est sans conséquence pour la Cedeao ? J’ai vécu la fermeture de la frontière avec le Mali et son impact sur port de Dakar. Moi qui écris, si on suit votre logique, je serai soumis à un visa pour venir au Sénégal. La réciprocité ne s’appliquerait il pas ? La Mauritanie a-t-elle disparu après avoir quitté ? On regrette cette situation née de l’instrumentalisation de la Cedeao et du cartel de l’époque. Mais qui peut rester dans une organisation où on a aucune voix ? Qui menace de vous envahir ? Qui ferme ses frontières y compris pour les denrées de bases et des médicaments ? Vous imaginez si AES ferme son espace aérien ? Le monde est marquée aujourd’hui par l’interconnexion et l’interdépendance. On gagne ensemble et on perd ensemble. Ne pensez pas que les conséquences ne seront que d’un seul côté.
Une fermeture de l’espace aérien de l’Aes n’affectera pas significativement les liaisons intra CEDEAO. La vérité est que les putschistes des 3 pays pauvres et enclavés voient en la création de leur AES un moyen de s’éterniser au pouvoir malgré les souffrances indéniables que le retrait de la CEDEAO ne manquera pas d’infliger à leurs citoyens. Malgré l’interdépendance entre les pays, les inconvénients de ce retrait pèseront bcp plus sur les 3 pays. On oublie souvent de souligner que la Mauritanie est revenue taper à la porte de la CEDEAO sans succès.
LA PLACE D,UN MILITAIRE EST A LA CASERNE.
Tout à fait. Après un coup d’état on remet le pouvoir au peuple qui élit démocratiquement son président. Mais tous les mêmes, ces militaires apprentis dictateurs qui une fois qu’ils ont gouté au pouvoir veulent s’y éterniser quoiqu’il advienne!!!
La souveraineté nationale est au-dessus de toutes autres considérations et arguties. Il faut se prendre résolument soi-même en mains et tourner le dos définitivement au néo-colonialisme sangsue. C’est cela le fond et la substantifique moelle de ce qui sépare la CEDEAO et l’AES. Vous faites impasse totale de cet aspect essentiel: La CEDEAO n’est pas une entité Neutre dans son état de fonctionnement actuel