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Salvador : L’ONG Cristosal cesse ses activités, dénonçant la répression du gouvernement Bukele

L’ONG Cristosal a annoncé jeudi 28 septembre 2023 la cessation de ses activités au Salvador, après 25 ans de présence dans le pays. L’organisation de défense des droits humains dénonce la « répression et la persécution » du gouvernement du président Nayib Bukele et poursuivra son travail depuis ses bureaux au Honduras et au Guatemala.

Cristosal dénonce la criminalisation des défenseurs des droits humains

Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, Cristosal explique sa décision par « la criminalisation croissante des défenseurs des droits humains, l’imposition de la loi sur les agents étrangers et la faiblesse de l’indépendance institutionnelle ». Le gouvernement de Nayib Bukele est régulièrement accusé de dérives autoritaires.

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L’arrestation de Ruth Eleonora López, un coup dur pour l’ONG

L’arrestation en mai dernier de Ruth Eleonora López, responsable de l’unité anticorruption de Cristosal, a particulièrement affecté l’organisation. Accusée de détournement de fonds, Ruth Eleonora López et son équipe avaient dénoncé des cas présumés de corruption au sein de l’administration Bukele. Cristosal considère cette arrestation comme une tentative du gouvernement de faire taire les voix critiques.

Harcèlement, espionnage et loi sur les agents étrangers

Cristosal dénonce également un harcèlement juridique et administratif, de l’espionnage, la surveillance de ses activités et domiciles, ainsi que des campagnes de diffamation. L’ONG pointe du doigt la loi sur les agents étrangers, qui oblige les organisations recevant des financements étrangers à s’enregistrer et impose des taxes pouvant atteindre 30 % sur leurs ressources. Cristosal estime que cette loi est un outil répressif pour censurer et punir les organisations indépendantes.

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La peur au sein de la population salvadorienne

Selon Cristosal, environ 60 % de la population salvadorienne vit dans la peur de représailles ou de persécutions en cas de protestation ou de critique envers le gouvernement Bukele. « Bien que ce contexte soit ancien, c’est la première fois au Salvador qu’il n’existe aucune garantie de défense », précise le communiqué de l’ONG.

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