Les réactions s’enchaînent après l’annonce de la nouvelle position de l’Espagne au sujet de la question du Sahara. L’Algérie, protectrice du Polisario, dénonce « une 2ᵉ trahison historique du peuple sahraoui par Madrid ».
Vendredi, l’Espagne a mis fin à près d’un an de brouille diplomatique majeure liée à la question du Sahara occidental en changeant de position. Dans un communiqué, le palais royal marocain a fait savoir que le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a indiqué que le plan marocain « d’autonomie » pour le Sahara est « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend ».
La réaction de l’Algérie, soutien du Polisario, ne s’est pas fait attendre. Cet acte est une « deuxième trahison historique du peuple sahraoui par Madrid, après le funeste accord de 1975 », a réagi une source algérienne proche du dossier dans une déclaration à TSA. Pour rappel, février 1976 marquait le départ de l’Espagne du Sahara. Mais avant ce départ, Madrid, Rabat et Nouakchott avaient signé, dans la capitale espagnole, un accord de partition du Sahara occidental entre le Maroc et la Mauritanie. Un accord dénoncé par le Polisario qui avait proclamé la “RASD”, après le départ des colons espagnols.
La nouvelle position de l’Espagne sur la question du Sahara est un geste de soutien réclamé de longue date par Rabat. « Finalement, le Maroc a obtenu ce qu’il voulait de l’Espagne », note un diplomate algérien.