Saër Niang, Dg Armp: « Entre 400 et 500 milliards de dollars de dessous de table tous les ans »

Saër Niang, Dg Armp: « Entre 400 et 500 milliards de dollars de dessous de table tous les ans »

L’importance de la commande publique n’est plus à démontrer de nos jours, au regard de sa dimension économique, sociale et financière. Les Etats y consacrent, chaque année, des sommes importantes en vue d’assurer le fonctionnement harmonieux de leur administration, mais aussi pour atteindre leurs objectifs de développement économique et social, a confié Saer Niang, Directeur général de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp).

De son avis, «l’activité de passation des marchés est, dans tous les pays du monde, caractérisée par sa vulnérabilité. D’où le fait qu’il est, selon lui, «l’objet d’une attention particulière pour ne pas dire d’une surveillance permanente, car très exposée au risque de corruption, de concussion et de malversation».

Il estime qu’il est évident, dès lors, qu’aucun développement solide ne peut se concevoir de manière harmonieuse et durable, surtout dans les pays sous-développés, sans une stratégie appropriée et efficace de lutte contre la corruption.

M. Niang de citer une étude de Transparency International, où les Etats consacrent, à l’échelle planétaire, un peu plus de quatre (4) billions de dollars par an dans la commande publique. « Ce chiffre représente globalement, entre 10 et 15% du PIB à l’échelle mondiale».

Or, poursuit-il, «la même étude renseigne que la corruption très présente dans les marchés publics, majore de 15 à 20%, le coût total des marchés publics qui sont réalisés dans les différents pays. Ce qui signifie qu’entre 400 et 500 milliards de dollars se retrouvent tous les ans, dans des mallettes qui sont distribuées sous forme de dessous de table, de pots-de-vin ou simplement de «cadeaux» pour utiliser un mot politiquement plus correct».

Cette situation indique, de l’avis de Saer Niang, «à quel point le niveau de risque de déperdition et de gaspillage des ressources publiques, c’est-à-dire l’argent du contribuable, est important dans les marchés. Ce qui, naturellement, recommande une attention ardue, une vigilance permanente et soutenue à toutes les étapes de mise en œuvre des procédures de la commande publique, qu’il s’agisse de la phase d’identification, de préparation, d’attribution, d’exécution, de réception ou de liquidation des marchés».

Il ajoute, toutefois, que «les procédures favorisent la transparence, la prévention des comportements réprouvés, l’obligation de rendre compte et le contrôle régulier de manière à prévenir la corruption, mais aussi le gaspillage des ressources publiques, surtout dans un contexte où elles se font de plus en plus rares».
seneweb

2 COMMENTAIRES
  • al Modou

    Vous avez bien dit 500 milliards de dollars ?
    Khanaa lolou Amérique la?

  • al Modou

    500 milliards de dollars ça fait 250.000 milliards de CFA quand même!

Publiez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *