Royaume-Uni : En plein Londres, la communauté musulmane sous le choc après des attaques vandales répétées
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À Londres, la communauté musulmane est sous tension après une série d’attaques islamophobes qui ont ébranlé la capitale britannique. En l’espace de trois semaines, des mosquées, des centres communautaires et des écoles ont été visés par des actes de vandalisme, laissant des graffitis anti-musulmans en plein cœur de ces lieux.
Alors que le mois sacré du Ramadan approche, les leaders communautaires demandent un renforcement urgent des mesures de sécurité pour protéger les fidèles. Entre le 6 et le 25 janvier, sept structures, dont plusieurs mosquées et une école primaire, ont subi des attaques qualifiées de crime de haine par la police métropolitaine. Ces actes ont suscité de vives réactions d’indignation parmi les habitants et les représentants religieux.
Le Waltham Forest Council of Mosques (WFCOM) a exprimé sa ferme opposition, déclarant que les musulmans « ne se laisseront pas intimider par quelques individus ignorants ». Un des incidents notables a ciblé la mosquée Leyton Jamia Masjid, où le message « Stop Islam » a été peint sur les fenêtres, amplifiant l’inquiétude au sein de la communauté locale.
Shabir Hussain, président de la mosquée, a souligné qu’après avoir signalé l’incident, la police a réagi promptement, en associant les autorités locales. « Les agents municipaux ont nettoyé les graffitis le jour même », a-t-il rapporté à Anadolu.
Calvin Bailey, député du quartier Leyton et Wanstead, s’est rendu sur place pour manifester son soutien. Les services de sécurité ont récupéré les images de vidéosurveillance et un inspecteur spécialisé a été chargé d’évaluer les lieux. Hussain a précisé que la solidarité locale reste forte.
Les dernières semaines, marquées par ces attaques répétées, sont perçues comme un possible avertissement. Un sondage de l’ONG Tell Mama a indiqué que l’islamophobie suscite une préoccupation croissante au Royaume-Uni, avec un musulman sur quatre ayant été victime de telles attaques récemment.
Conscient de l’urgence, Shabir Hussain insiste sur la nécessité d’un soutien sécuritaire accru durant le Ramadan. Bien que la présence permanente de la police ne soit pas idéale, un renforcement durant les heures de prière est jugé nécessaire.
Manzoor Hussain, responsable de l’éducation à la mosquée, a dépeint la découverte des graffitis comme un signal de la vulnérabilité des institutions religieuses. « Les habitants s’attendent à des réponses quant aux auteurs de ces actes », a-t-il ajouté. La sécurité durant le Ramadan est devenue une priorité, avec des craintes que ces incidents ne préludent à des attaques futures. « Nous devons nous préparer contre la haine par l’amour », conclut-il.