Revue Presse : La Une choque avec les déclarations du Porte-parole du Gouvernement

Revue Presse : La Une choque avec les déclarations du Porte-parole du Gouvernement

Les quotidiens parvenus jeudi à l’APS, d’un même élan, s’émeuvent des dernières déclarations du porte-parole du gouvernement sur la mort de Mamadou Moustapha Ba, ministre des Finances et du Budget dans le dernier gouvernement de l’ancien président Macky Sall.

Mamadou Moustapha Ba “a été le premier à être reçu par le président de la République [Bassirou Diomaye Faye] et par son Premier ministre [Ousmane Sonko] pour leur dire que les chiffres [des comptes publics] n’étaient pas exacts”, que “ce ne sont pas de bons chiffres”, a-t-il dit dans des propos relayés par l’essentiel des journaux.

Le porte-parole de l’actuel gouvernement a ajouté, au sujet du défunt ministre des Finances et du Budget, décédé le 8 octobre 2024 à Paris : “Il faut qu’on mène des investigations. Qu’est-ce qui est à l’origine de sa mort ? Il a été tué dans des conditions troubles”.

Comme on pouvait s’y attendre, ces déclarations de Moustapha Ndjeck Sarré ont suscité un grand émoi, rapportent les quotidiens, dont L’info, qui parle d’un “pavé dans la mare”.

“Sarré secoue la République”, en affirmant “péremptoirement que Mamadou Moustapha Ba ‘a été tué dans des conditions troubles’”, estime Walfquotidien, le journal Le Quotidien s’indignant d’une “sortie ignoble”.

Une sortie qui “glace le sang”

“Porte-parole ou impénitent hâbleur ?”, se demande cette publication. “Même s’il a tenté de repréciser sa pensée, écrit Le Quotidien, Moustapha Ndjeck Sarré se retrouve dans la controverse après ses révélations sur la mort Moustapha Ba, qui a été ‘tué dans des conditions troubles’”.

L’As trouve que Moustapha Sarré “déraille grave” et relève que la sortie du porte-parole du gouvernement “suscite polémique et semble conforter la thèse d’une ‘mort suspecte’ annoncée par le procureur”.

Il reste que la sortie de Moustapha Ndjeck Sarré “glace le sang”, souligne Source A, qui relaie ensuite, en même temps que de nombreux autres journaux, les appels pour que la justice entende le porte-parole du gouvernement.

“Les avocats de la veuve de Moustapha Ba exigent son audition”, rapporte Libération. De même, des amis du défunt ministre des Finances et du Budget “ont demandé la traduction du ministre, porte-parole du gouvernement, devant la justice […]”. Ils ont aussi “demandé au chef de l’Etat de démettre Moustapha Sarré de ses fonctions”, ajoute LIbération.

Plus généralement, le quotidien Enquête s’interroge sur les motivations de cette sortie qui a “provoqué une onde de choc dans le paysage politique”. “Entre les accusations de ‘maquillage des chiffres’ contre l’ancien régime et les insinuations sur la mort de l’ex-ministre des Finances Moustapha Ba, [les] propos [de Moustapha Ndjeck Sarré] suscitent interrogations et polémiques”.

Pastef “s’isole” sur la loi d’amnistie

“Simple erreur de communication ou stratégie politique délibérée ?” Enquête pose la question mais se garde d’y répondre. L’Observateur, en revanche, tente une réponse qui vaut pour ce qu’elle vaut, en soulignant que “la parole du gouvernement vacille” avec Moustapha Ndjeck Sarré.

Le journal, visiblement peu surpris, y va de son commentaire : “Encore Sarré ! Le porte-parole du gouvernement s’est à nouveau illustré par une sortie fracassante”.  

Sud Quotidien s’intéresse à un autre sujet brûlant, relatif celui-là à la loi d’amnistie du 6 mars 2024, portant sur des faits liés aux manifestations politiques ayant secoué le Sénégal entre février 2021 et février 2024.

Concernant l’abrogation partielle de certains articles de ladite loi, le journal fait observer que Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), le parti au pouvoir, ”s’isole” du reste des partis et d’un certain courant de l’opinion sur cette question.

“Alors que le passage de la proposition de loi interprétative de la loi d’amnistie en commission technique de l’Assemblée nationale est prévu demain, vendredi 21 mars, le gouvernement se trouve de plus en plus isolé”, constate Sud Quotidien. Il note que ”de nombreux voix s’élèvent pour dénoncer cette approche choisie par le régime en place, préférant une relecture partielle à une suppression pure et simple de la loi”.

Le Soleil annonce que le président de la République ”lance le chantier des audits” des infrastructures publiques et travaux inachevés, des programmes comme le PUDC, le PUMA, l’AGETIP, Promovilles et l’ADM.

1 COMMENTAIRES
  • Mor ndiakhoum

    Kewoulo avait dit la même chose ! De quoi à t’on peur ? De la Vérité ?
    C’est bien de donner un coup de pied dans la fourmilière car les Sénégalais attendent la suite du cas MMBa

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