La clôture, dimanche soir, du dépôt des dossiers de candidature aux législatives anticipées du 17 novembre prochain est le sujet le plus en vue dans la livraison de lundi de la presse quotidienne.
“L’autorité de tutelle est restée ferme dans le temps imparti pour la conduite du processus électoral vers les législatives anticipées” convoquées après la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Bassirou Diomaye Faye, le 12 septembre dernier.
Selon le journal, le consensus à minima acté par les acteurs concernés, samedi 28 septembre, et devant permettre de repousser de soixante-douze heures à une semaine les délais de dépôts des dossiers de candidature, “n’a pas prospéré”.
“Les partis n’ont pas obtenu la prorogation de la date de clôture des dépôts des candidatures”, constate le quotidien Enquête, selon lequel le ministre de l’Intérieur général Jean-Baptiste Tine, dont les services sont chargés de l’organisation des élections, a évoqué “des raisons ‘d’ordre technique’”, qui font qu’un prolongement des délais n’était pas possible.
“Malgré les demandes répétées de report émises par plusieurs partis et coalitions”, le ministre de l’Intérieur “est resté inflexible”. En conséquence, le processus électoral en vue des législatives anticipées du 17 novembre prochain “a franchi une étape décisive, hier dimanche 29 septembre”, ajoute Enquête.
Le retour des ”familles idéologiques”
“Le temps des listes”, affiche le journal Le Quotidien, au sujet de cette étape du processus électoral marquée par des alliances et retrouvailles, avec en perspective une recomposition politique née de la victoire de Bassirou Diomaye Faye à l’issue de la présidentielle de mars dernier.
Le journal Le Quotidien ajoute : “Frustrés de Yewwi Askan Wi d’un côté, la Gauche de l’autre et la famille libérale en embuscade vont disputer au parti Pastef le contrôle de l’Assemblée nationale”.
Le Quotidien note que “c’est le retour des familles idéologiques en cette veille d’élections législatives. Une situation qui pourrait donner naissance à une alliance contre-nature dont l’objectif serait de contraindre le pouvoir à une cohabitation”.
Dans ce sillage, L’As fait observer que les investitures “implosent les partis”, le quotidien Les Echos signalant que les trois grandes coalitions de l’opposition “créent une intercoalition XXXL”.
L’opposition “est en train de réussir un coup de maître. Après la réussite de l’inter-coalition Yewwi-Wallu [lors des dernières législatives organisées il y a environ deux ans], qui avait été à l’origine du ballotage de la 14e législature, l’opposition a reconduit le plan Déthié Fall”, écrit Les Echos.
“Le duel Sonko-Barth très attendu”
“Une grosse inter-coalition des inter-coalitions Takku Wallu-Jamm ak Njarin-Samm Sa Kaddu a été créée après de larges discussions pour faire face à Pastef”, le parti au pouvoir, ajoute la même publication.
“Ca va saigner grave”, estime à sa une le quotidien Source A, en anticipant sur les batailles politiques devant opposer certaines des plus grands figures de la classe politique actuelle.
Le premier ministre Ousmane Sonko, “tête de liste de Pastef, devra croiser le fer avec certaines grosses cylindrées de l’opposition […]”, parmi lesquelles Amadou Ba, “candidat arrivé deuxième à la dernière présidentielle, [qui] sera la tête de liste nationale de sa coalition”, fait savoir Source A.
“Sonko, Amadou Ba, Barth, têtes d’affiche”, renchérit Vox Populi, L’info insistant pour sa part sur “le duel” devant opposer le leader de Pastef et chef du gouvernement, Ousmane Sonko, au maire de Dakar, Barthélémy Dias.
Un duel “très attendu. Idem pour l’intercoalition annoncée par les trois plus grandes coalitions de l’opposition”, ajoute le quotidien L’info, selon lequel plus de 150 partis et coalitions s’étaient inscrits auprès de la Direction générale des élections, en perspective de ces législatives.
“Mais au final, seule une trentaine ont déposé leurs dossiers de candidatures”, poursuit L’info, pendant que le quotidien Kritik’ annonce ”la création prochaine d’un cadre permanent de concertation politique pour approfondir le dialogue et perfectionner le dispositif institutionnel”.
Avec APS