Rétablissement droits douane sur le riz brisé : Les Cadres de TAS dénoncent “une politique punitive”

Le Pôle Économie et Finances du Cercle des Cadres de la République des Valeurs (CECAR) tire la sonnette d’alarme face à la décision du gouvernement de rétablir les droits de douane sur le riz brisé ordinaire.

« Le Sénégal ne mérite ni improvisation budgétaire, ni bricolage fiscal, mais une gouvernance visionnaire, ancrée dans la justice sociale », affirme l’organisation.

Pour le CECAR, cette mesure confirme qu’« un prétendu redressement économique » se traduit, en réalité, par « un acharnement fiscal dirigé contre les foyers les plus modestes ». Dans un pays classé 168e à l’Indice de développement humain, où l’éducation, la santé et le niveau de vie sont fragiles, « taxer un aliment de base, c’est plonger des millions de familles dans une précarité plus profonde encore ».

Les chiffres évoqués sont préoccupants : dette publique à près de 119 % du PIB en 2024, service de la dette en hausse de 24 % au premier trimestre 2025, recettes limitées à 21 % des prévisions. « Transférer la charge de l’assainissement des finances sur les plus vulnérables relève de l’aveuglement économique et de l’injustice sociale », dénonce le texte.

S’appuyant sur les données de la Banque mondiale et du PAM, le CECAR rappelle que plus de 60 % des ménages à faibles revenus consacrent la moitié de leur budget à l’alimentation, avec le riz comme produit central. « Gouverner ne consiste pas à équilibrer des chiffres au détriment des vies humaines. Gouverner, c’est bâtir une prospérité partagée », insiste l’organisation.

En réponse, le CECAR propose des mesures immédiates, dont la suspension des droits de douane sur le riz brisé, la création d’un fonds d’urgence alimentaire financé par une taxe exceptionnelle sur les secteurs à forte rentabilité, et la renégociation de la dette extérieure. À moyen et long terme, il préconise un programme de souveraineté alimentaire visant 60 % de riz local en cinq ans, une réforme fiscale plus équitable et la création de pôles agro-industriels régionaux.

« Redresser le Sénégal ne doit pas se faire contre son peuple, mais avec lui et pour lui », ajoute le communiqué.

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4 commentaires

  1. Blankagiga

    « Le communiqué de TAS sur le riz brisé n’est rien d’autre qu’un spectacle de populisme démagogique. En dénonçant une ‘politique punitive’, ces cancres font mine d’ignorer la décennie de laxisme financier qui a mené le pays au bord du gouffre. Leur ‘indignation’ n’est que le reflet d’une incapacité chronique à comprendre les réalités d’une gestion saine.

    Quand on a un service de la dette qui explose et des caisses vides, la seule solution est de prendre des décisions courageuses. Taxer une denrée importée n’est pas une injustice, c’est un acte de salubrité publique. La vraie injustice, c’est de nous avoir rendus dépendants des ports étrangers pour nous nourrir. Leur ‘solution’ de fonds d’urgence est une insulte à l’intelligence : c’est un chèque en blanc sans source de financement, une solution de rêve pour des esprits qui n’ont jamais eu à gérer un budget.

    Ce communiqué ne défend pas le peuple, il défend l’inertie et le confort de ceux qui profitent du statu quo. Leur ‘compassion’ n’est que de la poudre aux yeux pour masquer leur propre manque de vision. L’heure n’est plus aux lamentations. L’heure est à la reconstruction, et cela passe par des choix difficiles. Le Sénégal a besoin de dirigeants qui ont le courage de gouverner, pas de ceux qui préfèrent flatter l’opinion publique en dénonçant tout ce qui dérange. »

    Sénégal sunu reew


  2. Ndiaya

    Kassamouna

    Le diagnostic posé par le cecar est exactement le meme que plusieurs sommités de la gestion économique ont posé.ce pays risque d entre en default si rien n est fait.des incompétents ont pris le pouvoir sans savoir quoi en faire.nous somme au bord du gouffre.


  3. Kassamouna

    Regardez moi ces intellectuels hypocrites qui pensent que les sénégalais ne savent pas pourquoi cette mesure de suspension des droits de douanes sur le riz brisé avait été prise.Ces tocards veulent faire croire aux gens que le prix de ce produit va connaître une hausse ce qui est archi faux.


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