La Société Nationale de Commercialisation des Oléagineux du Sénégal (Sonacos) a célébré son cinquantenaire ce samedi à Diourbel. Lors de cet événement, le Directeur Général, Elhadj Ngagne Diagne, a annoncé un plan d’investissement de 26 milliards de francs CFA destiné à moderniser l’outil industriel de l’entreprise, avec le soutien de l’État.
Placée sous le slogan « Cinquante ans de résilience pour une souveraineté alimentaire », cette célébration, qui est la deuxième du genre après celle de Louga, a été l’occasion pour la direction de dévoiler ses ambitions. Selon des informations rapportées par Sud Quotidien, Elhadj Ngagne Diagne a indiqué qu’un budget de 26 milliards de francs CFA sera octroyé dans la Loi de finances 2026 pour le renouvellement des infrastructures. « Nous allons renouveler les usines mais aussi relever le plateau industriel dans certaines autres unités pour nous assurer d’une grande capacité de transformation de l’arachide produite au Sénégal », a-t-il déclaré.
L’unité de Diourbel est au cœur de cette stratégie de modernisation. Le Directeur Général s’est engagé à y installer des presses plus performantes. L’objectif est de faire passer l’usine de l’étape de décorticage à celle de la trituration. À plus long terme, une réflexion est engagée pour y développer le raffinage et le conditionnement. « L’usine de Diourbel va passer de l’étape de décorticage, à l’étape de la trituration et plus tard réfléchir sur l’étape de raffinage et du conditionnement parce que Diourbel est tout près de Touba qui a toute une population à nourrir », a précisé M. Diagne.
Cette modernisation s’inscrit dans une vision plus large visant à positionner la Sonacos comme un acteur majeur de la souveraineté alimentaire du pays. « Notre rôle, c’est d’assurer aux Sénégalais en huile de table jusqu’à ce que les Sénégalais n’aillent plus la chercher ailleurs », a affirmé le Directeur Général. L’entreprise a pour ambition de fournir une « huile de qualité, traçable, produite, transformée et consommée ici au Sénégal », avec des perspectives d’exportation vers la sous-région. Le marché national représente une consommation annuelle de 220 000 à 240 000 tonnes.
Par ailleurs, Elhadj Ngagne Diagne a fait état d’une collecte-record pour la campagne en cours. Il a également assuré qu’il n’y aurait pas de bons impayés cette année, contrairement à la situation de l’année précédente.
