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Relations avec les présidents - Les confidences d’Oumar Sow: "Wade ne nous aimait pas (…) Diomaye est droit dans ses bottes"

Le président-directeur général de la Compagnie Sahélienne d’Entreprises (CSE), Oumar Sow, a récemment brisé le silence lors d’un long entretien accordé au podcast Afrofeeling. L’héritier d’un empire du BTP sénégalais a livré sans détour sa vérité sur les relations tumultueuses entre la CSE et certains présidents sénégalais, notamment Abdoulaye Wade, tout en exprimant son optimisme mesuré à l’égard du nouveau chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye.

« Abdoulaye Wade, il ne nous aimait pas »
C’est un récit teinté d’amertume et d’ironie que livre Oumar Sow en évoquant sa première rencontre avec l’ex-président Abdoulaye Wade. Accompagné de son père, feu Aliou Sow, fondateur de la CSE, il raconte une audience glaciale au sommet de l’État.

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« On ne le connaissait pas vraiment. Mon père l’avait peut-être croisé une fois à l’époque de Diouf. Mais dès les premiers échanges, c’était tendu », se souvient Oumar Sow. Il décrit un président Wade incisif, interrompant brutalement son père en plein discours : « Mais Sow, tu es égocentrique ! On est tous partis de rien ». Les anecdotes s’enchaînent, révélant une relation faite de méfiance, de sarcasmes, et de piques parfois personnelles. « La CSE n’est pas un patrimoine national », aurait lancé Aliou Sow, avant que Wade ne rétorque : « Moi aussi, je suis un patrimoine national ».

La fracture ne se résorbera jamais. Wade, selon Oumar Sow, « ne nous aimait pas », et leur collaboration resta difficile, voire inexistante.

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Diomaye Faye, un profil qui rassure
À l’opposé de cette relation conflictuelle, Oumar Sow semble beaucoup plus serein face à l’arrivée de Diomaye Faye au pouvoir. Il l’a rencontré une seule fois, le 26 décembre 2024, mais cette entrevue lui a laissé une forte impression.

« J’ai vu un homme très posé, réfléchi, calme. Il m’a semblé juste », explique-t-il. Pour le patron de la CSE, Diomaye incarne l’équité, la neutralité et l’écoute, des qualités essentielles pour un chef d’État. « Je pense qu’il ne sera pas partisan, qu’il ne favorisera pas les gens pour des raisons subjectives. Il est droit dans ses bottes. »

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