Réflexion sur la loi d’amnistie : Me Abibatou Samb insiste sur un dialogue national

Réflexion sur la loi d’amnistie : Me Abibatou Samb insiste sur un dialogue national

À Dakar, un atelier de réflexion sur l’interprétation de la loi d’amnistie n°2024-09 a récemment réuni plusieurs acteurs importants, parmi lesquels des députés, magistrats, et membres de la société civile. Organisé sous la présidence du Professeur Amsatou Sow Sidibé, cet événement s’est déroulé en partenariat avec Amnesty International et le HCDH-BRAO. L’objectif principal était de promouvoir un dialogue inclusif autour de cette loi d’importance nationale.

Lors de cette rencontre, Me Abibatou Samb, avocate et vice-présidente de l’ONDH, a particulièrement marqué les esprits. Prenant la parole durant le deuxième panel, elle a captivé l’assistance par une présentation alliant humanisme et rigueur juridique. Elle a choisi d’aborder la loi d’amnistie du point de vue d’une « citoyenne lambda », soulignant son impact direct sur la vie quotidienne des Sénégalais.

Me Samb a évoqué le cas de B. Dieng, alias « Che Ernest », un jeune accusé à tort de troubles et détenu injustement. Ce récit poignant a illustré les impacts humains des procédures judiciaires mal encadrées, tout en exhortant à une application de la loi empreinte d’humanité. Elle a ensuite présenté méticuleusement les objectifs et les implications de la loi d’amnistie n°2024-09, qui vise à pacifier le climat national en rétablissant les droits civiques de certains acteurs politiques.

Adoptée dans un contexte politique et social tendu, cette législation se distingue par un décret présidentiel daté du 1er mars 2024, décrivant cinq principaux articles englobant les infractions concernées. Me Samb a examiné avec pédagogie les notions de justification et d’apaisement, mettant en évidence les limites et défis spécifiques à ce texte au Sénégal.

Elle a également alerté sur les ambiguïtés pouvant émerger si une proposition de loi interprétative venait à être adoptée. Cela soulève la question cruciale de savoir si la loi d’amnistie devrait être conservée, modifiée, ou abrogée, nécessitant ainsi une réponse de l’Assemblée nationale sur son interprétation.

En conclusion de son intervention relayée par Sud Quotidien, Me Abibatou Samb a appelé à un dialogue constructif et inclusif sur cette question essentielle, affirmant que la société dans son ensemble est concernée par les circonstances ayant conduit à la promulgation de cette loi.

4 COMMENTAIRES
  • Sadi

    c parceque tu n’as perdu ton fils
    quél consensus tu parles. les députés ont plus de légimité que le président c eux qui votent les lois

  • Rasta

    Un site qui publie non pour informer mais pour faire la promo de certains à charge de….

  • Réya

    Juste des manipulateurs ces gens de la société civile

  • Choix Sonko RAIIK

    vous êtes des hypocrites arrêtez de parler aux noms des victimes à tu perdu un fils ou frère imbécile heureusement que l’état a compris et cette loi passera

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