La Haute cour militaire congolaise ouvre ce vendredi le procès de Joseph Kabila, avec de nombreux chefs d’accusation à son encontre.
Le procès de l’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, s’ouvre ce vendredi à Kinshasa devant la Haute cour militaire. Il est poursuivi pour de graves chefs d’accusation, parmi lesquels des crimes contre la paix, trahison, homicide volontaire, viol, torture, déportation et occupation militaire de la ville de Goma.
L’ancien chef de l’État, au pouvoir de 2001 à 2019, est également accusé de participation à un mouvement insurrectionnel dans l’Est de la RDC, où les tensions avec la rébellion du M23 se sont aggravées ces derniers mois.
Déchu de son immunité parlementaire et devenu un opposant déclaré au président Félix Tshisekedi, Joseph Kabila avait dénoncé en mai dernier la “dictature” du pouvoir actuel. Il est récemment revenu à Goma, une ville désormais sous contrôle rebelle, ravivant les soupçons d’implication dans les troubles sécuritaires.
Ce procès marque un tournant inédit dans l’histoire politique congolaise, avec pour la première fois un ancien président jugé pour de tels faits.
