Rationalisation des partis politiques au Sénégal : le plan de Bassirou Diomaye Diakhar Faye
Dans son discours de fin d’année à la nation, mardi 31 décembre 2024, le président sénégalais Bassirou Diomaye Diakhar Faye a abordé la question cruciale de la prolifération des partis politiques au Sénégal, évoquant la nécessité de rationaliser ce paysage politique.
Le chef de l’État, répondant à un appel de la population exprimé lors des dernières élections, a mis en avant l’« inflation notée des partis politiques », qu’il attribue à une application trop souple des lois existantes. Selon le président, cette fragmentation excessive nuit à la qualité de la démocratie sénégalaise. Il a ainsi annoncé des concertations futures visant à apporter plus de clarté, de transparence et d’ordre au système politique du pays, tel que rapporté par nos confrères de Sud Quotidien.
Cette problématique de la prolifération des partis n’est pas nouvelle. Le Sénégal est passé de quatre partis sous Senghor à 45 sous Diouf, puis à 188 sous Wade et enfin à 339 sous Macky Sall. Cette explosion a effacé les distinctions idéologiques, transformant souvent l’engagement politique en poursuite d’intérêts personnels. À la veille des scrutins, le débat sur la rationalisation des partis et leur financement refait systématiquement surface.
Les lois régissant les partis, notamment la loi n° 81-17 de 1981, modifiée en 1989 pour interdire les financements étrangers, n’ont jamais été actualisées pour répondre aux défis contemporains. De nombreuses formations politiques, n’ayant pas de véritable activité, continuent de proliférer, souvent sans tenir de congrès ou fournir leurs rapports financiers, une situation évoquée dans le rapport de Sud Quotidien sur le sujet.
Le président Diakhar Faye avait également, le 3 avril dernier, annoncé une série de réformes, dont la rationalisation des partis et l’administration de l’inscription au fichier électoral liée à la création de la pièce d’identité. Pour parvenir à ces objectifs, il prévoit de larges consultations avec la sphère politique et la société civile.
A quoi sert ces nombreux Partis politiques ?
Aucune utilité pour la démocratie . il est temps de réformer cette conception.
La prolifération des partis politiques au Sénégal découle des facilités offertes par l’état pour constituer un parti politique ou un mouvement de même nature. J’encourage le PR à y mettre fin le plus rapidement possible en lui proposant de les réduire à environ 5 partis. C’est nettement suffisant de mon point de vue.