Rationalisation des partis politiques : les acteurs craignent « un dialogue pour légitimer des décisions déjà prises »
Dans son discours de fin d’année, le Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a annoncé des concertations sur notre système politique. La rationalisation des partis politiques et l’arrêt de leur inflation sont en ligne de mire, en effet le Sénégal compte plus de 400 partis légalement reconnus. Une mesure qui n’a pas l’onction de toute la classe politique qui y décèle une volonté » de museler » les voix discordantes.
» Si ce n’est ramener le Sénégal dans la période du parti unique qu’on a connue dans les périodes d’indépendance, nous ne voyons aucune utilité dans cette réforme politique. L’État ne doit pas mettre la charrue avant les bœufs car il fallait déjà financer le fonctionnement des partis politiques, leur demander un rapport annuel sur cette base et sanctionner, au cas échéant, s’il note des manquements à la transparence » a expliqué Cheikh Ibrahima Diallo du parti justice et développement ( Pjd).
Même si le Président de la République a d’emblée éclairci que toutes les résolutions de ladite réforme vont être le fruit d’un dialogue inclusif avec les acteurs politiques et la société civile, M. Diallo botte en touche et martèle que ce procédé n’est que du bluff. » Ces consultations manquent de sincérité car pour la plupart du temps, les décisions finales sont déjà prises. On appelle les secrétaires généraux de parti que pour légitimer des déjà conclusions déjà arrêtées » a-t-il dénoncé.
Pour la tête de file du Pjd, les partis politiques ont toujours vécu d’eux même, donc leur suppression ne sera bénéfique que pour leur secrétaire général ou autre bailleurs qui, au nom de multiples sacrifices, portaient les charges des activités, a-t-il conclu.