La gendarmerie de Cap-Skirring poursuit sans relâche sa lutte contre les réseaux de traite humaine et de prostitution clandestine qui prospèrent en marge de l’activité touristique. Cinq jours après une dénonciation anonyme, une opération ciblée a permis d’interpeller dix-huit femmes, dont une mineure, révélant l’existence d’un foyer clandestin actif dans la périphérie du village.
Selon les informations rapportées par L’Observateur, les femmes interpellées, majoritairement originaires du Nigeria et de Sierra Leone, évoluaient dans un système clandestin bien structuré. Dissimulées dans une zone difficile d’accès, elles opéraient en marge des circuits touristiques, alimentant une économie souterraine discrète mais organisée.
Parmi les personnes arrêtées, l’une est séropositive et disposait de médicaments destinés à réduire le risque de transmission. Les autorités soulignent toutefois que cette précaution n’exonère pas de la responsabilité pénale, notamment pour mise en danger de la vie d’autrui.
La mineure a été confiée à une structure d’assistance éducative, tandis que les dix-sept autres femmes, en situation irrégulière et dépourvues de carnets sanitaires, ont été présentées au juge avant d’être placées sous mandat de dépôt. Elles seront fixées sur leur sort le 2 décembre prochain.
Cette opération intervient dans un contexte de vigilance accrue. Il y a à peine deux semaines, la Direction nationale de la lutte contre le trafic (DNTL) avait démantelé un vaste réseau similaire, dirigé par une femme sierra-léonaise. Une répétition qui met en lumière l’ampleur et la persistance du phénomène dans cette zone frontalière, où les autorités multiplient désormais les actions pour freiner l’expansion de ces réseaux clandestins.
