Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a promis aux organisations paysannes de procéder à la révision de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale, élaborée depuis plus de 20 ans, afin de mieux répondre aux préoccupations du monde paysan.
La révision de cette loi vise à améliorer le cadre de vie en milieu rural et à créer un environnement favorable aux investissements privés. Une fois révisée, elle permettra de renforcer la protection sociale des travailleurs du secteur agricole. « Les paysannes et paysans ont toujours du mal à accéder aux services sociaux essentiels alors qu’ils ont droit à une protection sociale adaptée », a déclaré Yoro Thioye du conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr).
Thioye souligne que, depuis son institution en 2007, le Conseil Supérieur d’Orientation Agro-Sylvo-Pastoral (CSOASP) ne s’est jamais réuni alors qu’il est chargé de suivre la mise en œuvre de la LOASP et d’orienter les politiques agro-sylvo-pastorales et halieutiques.
Du côté du financement, il note que le système actuel est inefficace, avec 73% des crédits à court terme, 23% à moyen terme et seulement 4% à long terme. « Les besoins en investissement des exploitations familiales pour l’installation des jeunes et l’autonomisation des femmes sont énormes », affirme Thioye.
Enfin, Thioye met en avant l’importance d’une stratégie nationale d’insertion des jeunes dans les chaînes de valeur agro-sylvo-pastorales et halieutiques. Il insiste sur la nécessité d’une meilleure gouvernance et d’une cohérence politique pour assurer l’avenir de l’agriculture au Sénégal.