C’est le quotidien « Les Echos » qui donne l’information. Le journal, qui reprend un site du Sahara occidental, renseigne qu’un courrier confidentiel des services secrets marocains, la DGED, révèle que Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale, interchangeait avec un agent secret marocain, Abdelmalek Alaoui, des informations sur le déroulement de la présidentielle de 2012.
À l’époque, Abdelmalek Alaoui présidait une société de conseil qui assurait la veille médiatique à la DGED. Il est le fils d’Assia Bensalah, ambassadrice itinérante proche du roi Mohammed VI.
Dans la lettre de Niasse adressée à sa taupe, le président de l’Assemblée écrit ceci : « Ce matin apparaissent les tendances issues du scrutin d’hier, 26 février 2012. Tu auras l’amabilité de faire connaître à notre Grand Ami que je suis 3e après A W et M S, crédités de 30 et 25% et moi de 18%. Si cela se confirme, il sera évident qu’aucun des deux ne peut gagner au second tour sans mon soutien. C’est la coalition Bennoo qui décidera, mais il est exclu que nous soutenions A.W qui, du reste, le sait bien. S’il doit y avoir des négociations elles seront menées, sous mon égide, par les jeunes cadres de notre coalition, D’autant que les élections législatives se tiendront le 17 juin 2012. Ce qui permet de continuer le travail politique à la base. Je ne serai pas parmi les candidats à la députation, ayant choisi de m’occuper de mes missions de consultant et de la compagnie qui exploite l’hélicoptère. Encore une fois grand merci à notre Ami et à toi. J’ai un moral d’acier, soutenu par ma foi. Dieu est grand. »