Le Burkina Faso promeut la préférence nationale dans le milieu scolaire. Le Burkina Faso a décidé de faire du « Faso Dan Fani », une étoffe traditionnelle tissée à la main, une tenue scolaire obligatoire pour les élèves du post-primaire et du secondaire. Cette mesure, annoncée par le ministère de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, vise à promouvoir la richesse culturelle du pays et à renforcer l’identité nationale.
Le Faso Dan Fani, qui signifie littéralement « le pagne tissé du pays » en langue dioula, est un symbole du patrimoine burkinabè. Il est porté par les hommes et les femmes de toutes les régions et de toutes les ethnies. Il se décline en plusieurs motifs et couleurs, reflétant la diversité et la créativité des artisans.
Le ministre Joseph André OUEDRAOGO a expliqué que l’introduction du Faso Dan Fani comme tenue scolaire se fera de manière progressive, flexible et non contraignante sur une période de quatre ans. La phase pilote débutera dès la rentrée scolaire 2023-2024, dans quatre villes : Bobo-Dioulasso, Koudougou, Ouagadougou et Sabou. Elle concernera les élèves des établissements publics et privés.
Le ministre a assuré que cette initiative ne devrait pas entraîner d’exclusion des apprenants qui ne pourraient pas se conformer à la nouvelle mesure. Il a appelé à une adaptation en douceur et à une participation sans entraves à l’éducation.
« L’idéal est que les élèves viennent parer en Faso Dan Fani intégral. Si un élève vient à la rentrée avec un haut en Faso Dan Fani, il faut l’encourager. Si un élève vient en demi-saison, qu’on accepte et même s’il ne vient pas avec, on va tolérer » précise le ministre André Ouédraogo.
Les prochaines étapes
Après la rentrée prochaine, le port du « Faso Dan Fani » continuera jusqu’à la rentrée 2025-2026 dans toutes les régions du centre, des Hauts-Bassins et du Centre-Ouest. Et tous les ordres d’enseignement et structures de formation seront concernés.
A la rentrée 2026-2027, toutes les écoles du Burkina Faso seront couvertes par la mesure du port de la tenue scolaire en Faso Dan Fani.
Cette décision a été saluée par de nombreux acteurs du secteur éducatif, culturel et économique. Ils y voient une opportunité de valoriser la culture burkinabè, de soutenir les producteurs locaux de coton et les tisserands, et de renforcer le sentiment d’appartenance et de fierté nationale chez les jeunes générations.