La convocation du journaliste Cheikh Yérim Seck par la section de recherches de la Gendarmerie défraie la chronique dans la corporation. Après le Synpics, Reporters sans Frontières, le CEDEPS, les Jeunes Reporters du Sénégal, le Pr Assane Samb, chroniqueur à Senego, donne son avis. Pour lui, « la garde à vue de Cheikh Yérim Seck est excessive ».
Vers le mandat de dépôt pour Yérim
« Quand le procureur demande un mandat de dépôt et une ouverture d’une information judiciaire. Personnellement, on suppose que les autorités sont dans la logique de maintenir le journaliste dans les liens du mandat de dépôt », déplore le Pr Samb, qui s’exprimait ce mercredi sur Senego Tv.
« On ne peut pas exiger à un journaliste de dévoiler ses sources. La protection des sources est un principe fondamental du respect des droits des journalistes », a-t-il rappelé.
Protection des sources
Le professeur, très pertinent dans ses analyses, demande aux journalistes de protéger leurs sources, mais, il faut aller au delà de la déclaration. « Le journaliste a l’obligation et le devoir de protéger ses sources, surtout quand ces dernières sont exposées. Mais, en tant que journaliste, il faut tout faire pour avoir les preuves. Au cas où tu sera convoqué, tu exposes les preuves et cela te permettra de protéger la source. Sinon, tiens toi à ne pas révéler l’information », a-t-il soutenu.
Si la garde à vue est excessive, le mandat de dépôt est plus grave.
Selon lui, l’affaire Batiplus est un dossier lourd. On souhaite que justice soit faite pour connaitre la vérité sur le gap de 3 milliards annoncés par le journaliste. Mais, sur ce, on n’a pas besoin de le (journaliste) mettre en mandat de dépôt. Car, si la garde à vue est excessive », le mandat de dépôt est plus grave.
Pisse-copies pro Macky
Il poursuit : « On a remarqué depuis quelques jours, les deux journalistes (Madjambal Diagne et Cheikh Yérim Seck) taxés toujours de journalistes pro Macky, sont devenus de grands révélateurs sur les scandales. Je ne comprends pas entre-temps ce qui s’est passé. ils sont tous les deux dans des difficultés. L’un dans les dossiers fonciers, et l’autre sur l’affaire Batiplus, s’interroge le professeur.
Corporation solidaire
Et enfin, il salue la solidarité de la presse sur le dossier du Journaliste Cheikh Yérim Seck.
Aux dernières nouvelles, Cheikh Yérim Seck a été placé sous contrôle judiciaire par le Doyen des juges.