Deux explosions ont retenti, samedi 10 décembre, à 22 h 30 (heure locale, 20 h 30 à Paris) dans le quartier de Besiktas, situé dans la partie européenne d’Istanbul. Selon les premières constatations de la police qui a bouclé les lieux, il s’agit d’un attentat. Des voitures de police et des ambulances, toutes sirènes hurlantes, sont sur les lieux.
Selon Le monde, le premier bilan donné par les autorités faisait état de vingt blessés. Un peu plus tard, le président turc Recep Tayyip Erdogan, a annoncé dans un communiqué que plusieurs personnes avaient été tuées. « Malheureusement, nous avons des martyrs et des blessés », a-t-il déploré, sans avancer de chiffres, ajoutant : « Nous avons assisté, ce soir à Istanbul, à la manifestation la plus hideuse du terrorisme. »
Perçues à plusieurs kilomètres à la ronde, les détonations ont eu lieu aux abords du stade de football Vodafone Arena et du Parc de Macka, sur une artère fréquentée de la ville des bords du Bosphore. Des témoins ont affirmé avoir entendu des salves d’armes à feu juste après les explosions.
Dans un premier temps, une voiture piégée a explosé à proximité de véhicules de la police déployés non loin du stade. La charge était si forte qu’une lueur rouge a embrasé le ciel. L’autre détonation aurait eu lieu dans le parc et pourrait être l’œuvre d’un kamikaze.
L’attaque survenue non loin de l’enceinte sportive a eu lieu plus d’une heure après la fin du match entre les clubs de Besiktas et de Bursaspor. Les fans étaient partis et les policiers en faction s’apprêtaient à faire de même lorsque l’explosion s’est produite.