Le Cardinal Fridolin Ambongo a vécu un moment d’humiliation publique à l’aéroport de N’Djili. Alors qu’il était sur le point de s’envoler pour Rome pour une mission avec le pape François, l’autorité religieuse a été refoulée du salon VIP et s’est vue reléguer parmi les passagers réguliers. Connu pour être un fervent critique du régime Congolais, le Cardinal, pourtant membre du prestigieux Conseil des cardinaux et muni d’un passeport diplomatique, n’a pas échappé à ce traitement discriminatoire.
L’abbé Clet-Clay Mavemba, représentant de l’archidiocèse de Kinshasa, a officiellement exprimé son indignation face à cet incident qui a également choqué de nombreux compatriotes témoins de la scène. Les soupçons portent sur une possible réaction aux prises de positions controversées du Cardinal, notamment ses récents sermons critiques envers l’état du pays et l’indifférence du gouvernement face aux conflits dans l’est.
Le débat s’intensifie autour de l’influence de l’Église dans les sphères du pouvoir en RDC, où elle assume régulièrement un rôle de contrepoids politique. Les fidèles et observateurs s’interrogent sur les limites de la liberté d’expression au sein du clergé, et cet évènement pourrait bien raviver les tensions entre l’État et l’Église catholique, acteur incontournable et traditionnellement critique du paysage politique congolais.
