Pastef face à ses contradictions internes suite à des nominations controversées

Pastef face à ses contradictions internes suite à des nominations controversées

Des tensions internes agitent le parti Pastef depuis que certaines nominations au sein de l’État ont été publiquement contestées. Ce qui a longtemps été perçu comme une force propulsant Pastef au pouvoir semble aujourd’hui devenir une faiblesse dans la gestion gouvernementale. Faut-il envisager une gestion collégiale de l’État impliquant à la fois le parti et ses militants ?

Selon un article de Bocar SAKHO, publié sur le site ‘Le Quotidien’, le leader de Pastef, Ousmane Sonko, qui s’est illustré grâce à ses affrontements avec le régime de Macky Sall, a élaboré sa stature politique mais n’a pas encore accédé pleinement à la hiérarchie républicaine. Son homme de confiance, cependant, a été installé à un niveau élevé de la gouvernance. Mais une de ses récentes décisions, notamment la nomination de Mme Aoua Bocar Ly-Tall au Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), a suscité une telle opposition que le Premier ministre a dû intervenir pour calmer la situation.

Ces contestations, dénoncées par les membres de Pastef, ont émergé au sein du parti dirigé par Sonko, qui a su habilement utiliser les réseaux sociaux pour bâtir son empire politique. « Le problème de Pastef, c’est Pastef lui-même », a-t-il déclaré au cours d’une allocution dominicale, selon ‘Le Quotidien’. Depuis la victoire de Diomaye à la présidence, les membres du parti semblent peiner à effectuer la transition vers de nouvelles responsabilités et restent attachés à leurs anciennes méthodes de lutte politique.

Après la fin du mandat de Macky Sall, ces méthodes, qui ont auparavant propulsé Pastef vers le pouvoir, apparaissent aujourd’hui dépassées dans le cadre de la gouvernance d’un État. Sonko a ainsi rappelé que « on ne menace pas un président de la République », tentant de ramener de la discipline au sein de son parti qui a été l’objet d’un débat enflammé sur les pouvoirs constitutionnels du président. En octobre, le Président Faye avait déjà pris position suite à la nomination de Samba Ndiaye à la tête du Conseil d’administration de la Sn-Hlm, ce qui n’a pas freiné la contestation au sein de Pastef concernant l’investiture de Mme Tall.

Les tensions en cours pourraient bien être la marque d’un atavisme politique. Le situation de Samba Ndiaye, toujours bloqué à l’entrée de la Sn-Hlm, en est un exemple, comme le confirme le porte-parole du gouvernement, relaté par ‘Le Quotidien’. Le mode de gestion de l’État par Pastef est-il en pleine mutation ?

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