Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et le Premier ministre britannique, Keir Starmer, ont conclu ce lundi à Ankara un accord de coopération concernant les avions de combat Eurofighter Typhoon. Cette signature s’est tenue à l’issue d’une rencontre au sommet visant à consolider les relations entre les deux pays.
Lors d’une conférence de presse conjointe, le président Erdogan a qualifié cet accord de « nouveau signe » du partenariat stratégique unissant Ankara et Londres. Selon ses déclarations, rapportées par l’agence Anadolu, cette entente pourrait ouvrir la voie à d’autres projets communs dans le secteur de l’industrie de la défense. De son côté, Keir Starmer a affirmé que cette initiative « renforcera la sécurité au sein de l’OTAN » et contribuera à l’économie britannique en « sécurisant 20 000 emplois » liés à la fabrication des appareils.
Au-delà de ce volet militaire, les deux dirigeants ont annoncé le lancement du premier cadre bilatéral de coopération entre la Türkiye et le Royaume-Uni, un développement que le Premier ministre britannique a décrit comme un « moment charnière ». Sur le plan économique, le président turc a réitéré l’objectif commun d’augmenter le volume des échanges commerciaux, visant 30 milliards de dollars dans un premier temps, puis 40 milliards à terme. La visite du dirigeant britannique avait été annoncée en amont comme une étape clé pour aborder les relations bilatérales.
Le programme de la visite a également inclus une présentation du chasseur de conception turque KAAN dans les installations de Turkish Aerospace Industries (TUSAS). Keir Starmer était alors accompagné du ministre turc de la Défense, Yasar Güler, et des commandants des forces aériennes des deux nations.
Les discussions ont également porté sur la situation régionale, notamment à Gaza. Recep Tayyip Erdogan a salué la reconnaissance de l’État de Palestine par le Royaume-Uni, y voyant un « pas courageux » en faveur d’une solution à deux États. Il a ajouté que « chacun porte une responsabilité pour maintenir le cessez-le-feu » et a souligné la nécessité de « freiner » les actions du gouvernement israélien.
