«Je n’ai rien contre les membres du bureau. Si on parle de tribunal des pairs, cela veut dire que nous qui n’avons pas une formation diplômante n’en faisons pas partie. Donc voir un tel bureau me fait peur pour l’avenir de notre pays», se désole-t-il, au bout du fil. A son avis, les journalistes qui, comme lui, ont été formés sur le tas sont en train de faire des efforts considérables qui devraient être pris en compte. «Notre rigueur et notre désir de nous perfectionner doit être pris en compte. Nous avons été formés sur le tas et nous essayons de respecter l’éthique et la déontologie.» L’homme refuse aussi de croire que les dérives notées parfois dans la pratique du métier sont dues à ce manque de formation : «J’entends souvent dire que s’il y a des dérives, c’est parce qu’il y a des gens qui ne sont pas formés, c’est faux. Quand on n’a pas formé une personne, on ne peut pas la juger», se défend-il, tout en précisant qu’il ne s’est pas concerté avec ses pairs.