Le Pakistan est confronté à une saison de mousson dévastatrice, causant des centaines de morts et déplaçant plus d’un million de personnes. Depuis fin juin, les pluies torrentielles ont engendré des inondations, des glissements de terrain et d’importantes destructions dans la quasi-totalité des provinces du pays, notamment le Khyber Pakhtunkhwa, le Pendjab, le Sindh, le Baloutchistan, le Gilgit-Baltistan et le Jammu-et-Cachemire.
L’Autorité nationale de gestion des catastrophes pakistanaise a rapporté qu’au moins 884 personnes ont perdu la vie et des milliers d’autres ont été blessées au 5 septembre. Plus d’un million de personnes ont été contraintes de quitter leur foyer, et près de 9 400 maisons ont été partiellement ou totalement détruites. Les inondations ont également décimé plus de 6 180 animaux d’élevage, privant de nombreuses communautés d’accès à l’eau potable, à la nourriture et aux soins de santé. Farid Abdulkader Aiywar, chef de la délégation de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) pour le Pakistan, a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle ne néglige pas cette catastrophe. Il a qualifié la situation de « silencieusement, mais implacablement » dévastatrice pour les communautés à travers le pays. « Alors que l’attention mondiale se tourne à juste titre vers le séisme dévastateur en Afghanistan, je dois nous rappeler de ne pas oublier une autre tragédie en cours », a-t-il déclaré, selon Anadolu.
La FICR et le Croissant-Rouge pakistanais intensifient leurs efforts d’aide d’urgence, mais Aiywar a insisté sur le besoin crucial d’une plus grande solidarité internationale. « La crise est loin d’être terminée. Des communautés entières restent sous les eaux, des familles ont tout perdu, et l’accès à l’eau potable et aux soins de santé devient chaque jour plus urgent », a-t-il ajouté.
