Opinion – Pr Amath Ndiaye sur les notes de la France et du Sénégal : « La vulnérabilité budgétaire est un défi universel »

Dans une analyse dont Emedia s’est fait l’écho, le Professeur Amath Ndiaye de la FASEG-UCAD revient sur les récentes sanctions des agences de notation visant la France et le Sénégal. Le 17 octobre 2025, S&P Global Ratings a abaissé la note de la France, une semaine après que Moody’s a rétrogradé celle du Sénégal, le 10 octobre, en raison de leurs situations budgétaires respectives.

La décision concernant la France a fait passer sa note de AA- à A+, bien que la perspective reste stable. Selon les motivations de S&P, cette dégradation est due à la persistance de déficits budgétaires élevés et à une dette publique qui pourrait atteindre 121 % du PIB d’ici 2028. L’agence de notation a également pointé une instabilité politique rendant difficile la mise en place de réformes structurelles.

Pour le Sénégal, la note a été abaissée à Caa1, avec une perspective négative. Cette sanction de Moody’s s’explique par la découverte d’une dette non déclarée, un sujet qui a récemment alimenté l’actualité suite à des révélations du Fonds monétaire international (FMI) sur une dette cachée. La dette publique globale du pays est désormais estimée à près de 118 % du PIB, et sa forte dépendance aux financements extérieurs a également été un facteur déterminant.

D’après le Pr Amath Ndiaye, ces événements démontrent que « les dégradations de notation ne sont pas l’apanage des États africains ». Il observe que même une grande puissance comme la France peut voir sa signature financière remise en cause. L’universitaire conclut en affirmant que « la vulnérabilité budgétaire est désormais un défi universel, qui rappelle que la rigueur et la transparence ne sont plus des options, mais des conditions de souveraineté économique ».

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Un commentaire

  1. Ok Professeur. Mais contrairement à la France, nous au Sénégal l’argent est allé dans la poche des kuluna dirigeants et surtout du kuluna en chef…. et que le Super LamToro disait avoir laissé le pays à 70% d’endettement par rapport au Pib.

    Si même les professeurs n’osent plus dire la vérité…


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