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Opinion – Dr. Seydina Oumar Seye sur l’économie : « Mars 2026 est un pic à gérer, non une fatalité »

Dans une analyse relayée par Emedia, Dr. Seydina Oumar Seye livre un point de vue sur les perspectives économiques du Sénégal, en particulier face à l’échéance de mars 2026. Il y conteste une vision pessimiste, arguant que le pays est engagé dans une restructuration stratégique profonde, s’appuyant sur des fondamentaux solides et une gouvernance renouvelée.

Selon son analyse, le projet de loi de finances pour 2026 met en évidence un défi de liquidité pour mars de la même année, avec un service de la dette s’élevant à 747 milliards de FCFA. Ce montant inclut le remboursement de 219 milliards de FCFA au titre des Eurobonds de 2018. L’auteur attribue ce « mur de la dette » à un héritage de gestion antérieure et à des engagements non comptabilisés. Il note que la stratégie gouvernementale vise à gérer cette période sans compromettre les acquis sociaux, en s’appuyant notamment sur la confiance du marché régional de l’UMOA pour des levées de fonds.

Dr. Seye expose ce qu’il qualifie de « restructuration silencieuse » du modèle économique et fiscal sénégalais. Cette démarche repose sur plusieurs axes. D’une part, un élargissement de l’assiette fiscale est présenté comme une « nécessité de souveraineté », avec des mesures telles que la taxation du mobile money. Le succès de cette démarche dépendrait, selon lui, d’« une communication pédagogique et d’une transparence absolue sur l’affectation des fonds ». D’autre part, la rationalisation des subventions, notamment énergétiques, est décrite comme une gestion pragmatique. Enfin, la révision du PIB en base 2021, qui a rehaussé la richesse nationale de 13,5%, offre une image plus juste de l’économie et améliore mécaniquement le ratio dette/PIB.

L’analyse met également en avant le potentiel de transformation économique à partir de 2025-2026. Le démarrage de la production gazière du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA) et l’exploitation pétrolière à venir sont considérés comme des leviers pour une diversification économique. Dr. Seye indique que les négociations en cours avec le Fonds Monétaire International (FMI) ne visent pas une aide d’urgence mais un programme « sur mesure », le Sénégal négociant sur la base de ses fondamentaux et de ses futures ressources. Ces réformes s’inscriraient dans la Vision Sénégal 2050, qui ambitionne une économie résiliente et inclusive.

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