ONU : 110 millions de dollars pour parer à la baisse de l’aide humanitaire mondiale

Les Nations Unies ont pris une décision cruciale en débloquant 110 millions de dollars (98 millions de francs) de leur fonds d’aide d’urgence, le CERF. Cette initiative vise à contrebalancer la réduction drastique des contributions à l’aide humanitaire internationale. Cette situation préoccupante a été signalée par plusieurs médias européens.
Ces fonds sont destinés à « renforcer l’assistance vitale dans dix des crises les plus sous-financées et négligées au monde, en Afrique, en Asie et en Amérique latine », comme l’a rapporté la Tribune de Genève en citant un communiqué officiel de l’ONU. Le Soudan, qui fait actuellement face à l’une des pires crises humanitaires mondiales, ainsi que le Tchad, recevront un tiers du financement total alloué.
Tom Fletcher, secrétaire général adjoint pour les affaires humanitaires et coordinateur des secours d’urgence de l’ONU, a souligné que « pour les pays éprouvés par les conflits, le changement climatique et les turbulences économiques, des coupes budgétaires brutales ne signifient pas pour autant que les besoins humanitaires disparaissent ».
Outre le Soudan et le Tchad, ces fonds soutiendront également l’action humanitaire en Afghanistan, en République centrafricaine, au Honduras, en Mauritanie, au Niger, en Somalie, au Venezuela et en Zambie, bien que les détails précis de l’allocation restent à définir. Les secours s’adressent aussi aux populations vulnérables aux chocs climatiques, comme l’a rapporté le quotidien suisse.
L’organisation estime que les besoins humanitaires mondiaux s’élèvent à 45 milliards de dollars pour assister 185 millions de personnes en situation critique. Cependant, seulement 5 % de ces fonds ont été reçus, laissant un déficit alarmant de plus de 42 milliards de dollars. Ces informations ont été relayées par nos confrères de l’agence Anadolu.
Cette injonction humanitaire intervient alors que le monde se prépare à voir plus de 300 millions de personnes nécessiter une assistance d’ici 2025, au moment même où le financement international s’amenuise. La décision des États-Unis de geler et de réduire leur aide étrangère, affectant l’équilibre de nombreuses organisations d’aide, amplifie ce défi.