À Saint-Louis, une formation de trois jours a été organisée par la Région Médicale. Destinée aux membres des unités régionales de gestion des rumeurs, cette initiative a pour objectif de former des informateurs clés sur l’utilisation de la plateforme DHIS2. Ces informateurs seront chargés de collecter et de traiter les informations avant d’arriver à l’urgence sanitaire. Cette formation, soutenue par l’USAID via son projet Breakthrough Action, a réuni des acteurs de la santé, de l’environnement, des Eaux et Forêts, de l’agriculture et de l’élevage.
Commencée le 6 août et terminée le 8 août, cette session a pour but d’équiper divers acteurs dans la gestion des rumeurs. La Directrice régionale de la Santé, Docteur Seynabou Ndiaye, a précisé que l’initiative vise à recueillir des informations dans un domaine qui n’était pas documenté auparavant. Les participants ont appris à utiliser un formulaire intégré à une plateforme de bases de données sanitaires pour gérer les rumeurs.
Docteur Seynabou Ndiaye a également souligné l’importance de ce système pour alerter et surveiller les urgences sanitaires, exprimant que cette approche pourrait prévenir des crises avant qu’elles ne se transforment en urgences. Selon elle, Saint-Louis a un contexte écologique et épidémiologique particulier, rendant nécessaire la mise en place de systèmes d’alerte précoce pour des épidémies comme la grippe aviaire et la fièvre hémorragique de Crimée-Congo.
Mouhamed Diop, chargé de programme à l’USAID/Breakthrough Action, a ajouté que son projet soutient le gouvernement du Sénégal dans la communication sur les risques et l’engagement communautaire. Il a mentionné que depuis 2022, un système de gestion des rumeurs a été testé dans cinq districts sanitaires, et des recommandations ont été faites pour notamment digitaliser ce système. Ainsi, les acteurs évoluant dans l’approche One Health ont été invités à cette formation.
