Christian Tein, président du FLNKS, n’a pas pu assister à l’ouverture du sommet sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie à l’Élysée, ce mercredi 2 juillet. Selon Anadolu, il a été refoulé à l’entrée car son nom ne figurait pas sur la liste des invités. Gilbert Tyuienon, autre membre du FLNKS, a également boycotté la première journée du sommet en signe de solidarité.
Le lendemain, Christian Tein a tenu une conférence de presse, appelant l’État français à « changer de braquet » et à fournir « des engagements écrits » pour des discussions « sereines ». Les indépendantistes ont confirmé qu’aucun accord ne serait signé lors de ce sommet, tout en se disant « intéressés » par l’idée d’un « État associé » avec la France, une proposition du président Emmanuel Macron. Ce sommet, initié par le président Macron, vise à « instaurer un dialogue garant d’un équilibre politique, social et culturel durable », selon un communiqué de l’Élysée. Il réunit acteurs politiques et représentants de la société civile calédonienne à huis clos.
Ce sommet intervient après les violences urbaines de mai 2024, déclenchées par une tentative de réforme du corps électoral local. Ces événements avaient fait 14 morts et ravivé les tensions identitaires. Le président Macron s’était alors rendu à Nouméa pour appeler à « tourner la page du conflit ». L’avenir institutionnel du territoire reste incertain, et les conditions du dialogue entre l’État et les indépendantistes fragiles.