Au Népal, l’armée a imposé des « ordres de restriction » mercredi, au lendemain des manifestations qui ont conduit à la démission du Premier ministre KP Sharma Oli, selon l’agence Anadolu. Ces restrictions sont en vigueur jusqu’à 17h00 (11h15 GMT), suivies d’un couvre-feu national à partir de 6h00 jeudi (00h15 GMT).
Des soldats ont été déployés mardi soir pour maintenir l’ordre après que des manifestants ont incendié des bâtiments gouvernementaux, dont le Parlement, la résidence du Premier ministre et le bureau du président. Le ministère de la Santé et d’autres bureaux gouvernementaux, y compris la Cour suprême, ont été détruits. Au moins 20 manifestants ont été tués et près de 350 blessés depuis le début des protestations lundi, déclenchées par l’interdiction des réseaux sociaux par le gouvernement.
Le chef de l’armée, le général Ashok Raj Sigdel, a appelé la population au calme et au dialogue. L’armée exhorte les citoyens à restituer tout matériel pillé, y compris des armes. Des discussions sont prévues avec les meneurs des manifestations, en vue de la formation d’un gouvernement intérimaire.
La Chine a exprimé son souhait de voir le Népal rétablir l’ordre et la stabilité. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois a rappelé les liens amicaux entre les deux pays. Des manifestations avaient déjà eu lieu au Népal, conduisant à des violences et à l’interdiction des réseaux sociaux.